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Ragots

Lundi 22 Juin 2015 - 16:54

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Faut-il s’étonner que la presse étrangère, française notamment, relaie, avec une complaisance plus que suspecte, les ragots diffusés de mille et une façons par ceux qui, chez nous, s’opposent à la réforme de la gouvernance publique ? Évidemment pas, étant donné la propension de ces mêmes médias à ne pas aller chercher la vérité là où elle se trouve, quitte à fouler au pied les principes de base de la profession de journaliste.

Mais faut-il s’inquiéter de l’impact que pourraient avoir ces mêmes ragots sur le processus en cours qui doit déboucher à court terme sur le changement de la Constitution ? Évidemment pas non plus, car ce qui se dit et s’écrit ici ou là a toutes les chances de se trouver démenti par les faits et, par conséquent, d’obliger les médias concernés à reconnaître publiquement qu’ils ont eu tort de ne pas enquêter plus sérieusement sur les évènements à venir.

Quitte à passer pour d’incorrigibles utopistes, nous croyons dur comme fer que si elle est bien conduite et bien accompagnée sur le terrain de la communication, la mise à jour de nos institutions peut déboucher sur une modification en profondeur de l’image du Congo. En modernisant les rapports entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, en supprimant des barrières absurdes telles que l’âge requis pour l’exercice du mandat présidentiel, en donnant un statut constitutionnel à la majorité comme à l’opposition, en donnant une véritable représentation aux institutions traditionnelles dans les instances de la République, en renforçant le statut du chef de l’État, notre pays peut devenir une sorte de modèle démocratique pour les pays émergents.

Encore faudrait-il, cependant, que le Congo, notre Congo, se préoccupe dès à présent de préparer le terrain, notamment en diffusant les bonnes informations là où elles doivent l’être au sein de la communauté internationale. Car l’attente dans ce domaine est bien réelle même si elle ne s’exprime pas de façon claire en raison des us et coutumes diplomatiques qui n’autorisent guère le langage franc et direct.

Disons le clairement : la meilleure arme que l’on puisse brandir contre les ragots est celle de la communication, sous toutes ses formes.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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