Opinion
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MaturitéMercredi 24 Juin 2015 - 16:39 Il n’est pas impossible, après tout, que les évènements dont nous vivons jour après jour les péripéties débouche sur l’arrivée à maturité de la classe politique congolaise dans son ensemble. Autrement dit qu’ayant épuisé le débat stérile sur le nombre et la durée des mandats présidentiels sur lequel s’est focalisée trop longtemps leur attention, les dirigeants et cadres des partis prétendant parler au nom du peuple en viennent à se préoccuper des problèmes de fond que pose aujourd’hui la gouvernance publique. Cette remarque, précisons-le, vaut pour la majorité aussi bien que pour l’opposition. Tandis que la seconde ne se préoccupe que d’empêcher le président de la République de se représenter en 2016, la première se garde, en effet, d’aborder les problèmes de fond qui justifient le changement de la Constitution. Toutes deux surfent en quelque sorte sur un faux débat au lieu de contribuer concrètement à la modernisation de nos institutions. Le jour est proche, pourtant, où devra s’engager un véritable dialogue sur les réformes sans lesquelles notre jeune démocratie demeurerait figée sur les règles fixées en 2002. Et ce débat, si l’on veut que le Congo soit bien dans son siècle, ne devra pas s’en tenir comme aujourd’hui à des a priori dont personne ne peut affirmer le bien-fondé. Au-delà des passions partisanes, qui sont parfaitement justifiées dans un système démocratique, il devra traiter sans faux semblant les problèmes que posent l’évolution de notre société et les changements du monde qui l’entoure. Dans un pareil contexte la classe politique congolaise, toute la classe politique congolaise, doit s’interroger sur la place qu’elle occupe dans la gouvernance publique et sur la responsabilité qui est la sienne dans l’évolution de notre pays. Aux discours préfabriqués qui sont les siens dans le moment présent il lui faut substituer des idées précises, des projets concrets, des programmes adaptés aux attentes des citoyens qu’elle entend séduire. Pour dire les choses de façon brutale elle doit se comporter en adulte et non plus en enfant gâté qui vit confortablement sans jamais s’interroger sur ses responsabilités. Provocation que tout ceci ? Peut-être, mais surtout simple remarque de bon sens.
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