Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
AgressionsSamedi 27 Juin 2015 - 12:49 Ce qui s’est passé mercredi soir au Terminal 1 de l’Aéroport Roissy Charles de Gaulle, à Paris, avec l'attaque d'une délégation de la SNE par une bande d'excités n’est qu’un pas de plus dans une montée de la violence à l’égard du Congo que nous ne pouvons évidemment pas accepter. Elle vient, en effet, s’ajouter à une série d’agressions qui visent directement l’État congolais en France : attaque de notre ambassad en plein coeur de la capitale française, actions violentes menées dans une rue contre plusieurs personalités, actes d'intimidation destinés à empêcher des artistes de se produire sur la scène, sans parler des actions conduites sous des prétextes divers par la justice française contre de hauts responsables et leurs familles. Il faut espérer, bien sûr, que notre gouvernement ne restera ni muet, ni inactif devant de telles provocations et qu’il utilisera toutes les voies de droit pour protéger ses ressortissants, pour lutter contre la violence à laquelle recourent ceux qui se présentent comme des « combattants », pour faire respecter aussi son honneur et ses intérêts. Mais la France, de son côté, serait sage de prendre la mesure du danger qu’elle court si elle laisse se développer sans réagir de telles actions sur son sol car l’Afrique, et pas seulement le Congo, finira par tirer de la passivité de ses autorités face à ces actes de malveillance les conclusions qui s’imposent. Dans le moment très particulier que nous vivons, où les menaces de toute nature se multiplient dans différentes régions du continent, contraignant les puissances occidentales et tout particulièrement la France à intervenir pour aider les pays africains à préserver leur unité, ce qui se passe à Paris n’est évidemment pas acceptable. Les autorités françaises feraient bien de s’en pénétrer et de prendre les mesures qui s’imposent pour éviter que ne se creuse un fossé plus profond entre elles et leurs partenaires les plus sûrs. Parce que le Congo fait partie du petit groupe de nations qui joue un rôle majeur dans la recherche de solutions pacifiques aux conflits qui déchirent le continent, il mérite, nous semble-t-il, plus d'attention, plus de respect, plus d'amitié. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |