Opinion
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Nouvelle étapeMercredi 22 Juillet 2015 - 19:51 Le moins que l’on puisse dire, trois jours après que le Dialogue national s’est achevé à Sibiti, c’est qu’il suscite un intérêt certain chez ceux-là même qui, hier encore, doutaient de son utilité, de son intérêt pour la nation congolaise. Même s’il n’a pas résolu, et ne pouvait d’ailleurs résoudre aucun des problèmes qui se trouvaient inscrits à son ordre du jour, il les a abordés et traités sans faux-semblant, tenant ainsi le pari qu’il s’était lancé à lui-même de débattre librement de tous les sujets relatifs à la gouvernance publique. Le Dialogue national s’étant prononcé sans équivoque pour un changement de la Constitution qui nous régit depuis 2002, notre pays va donc aborder une nouvelle étape du processus conduisant à cette réforme fondamentale. Comment s’y prendra-t-il ? Nul ne saurait encore le dire puisque la décision se trouve entre les mains de la plus haute autorité de l’État, c’est-à-dire le Président de la République. Mais étant donné l’attention que celui-ci a donné jusqu’à présent aux différents acteurs de la société, l’on peut tenir pour certain que le peuple congolais lui-même sera invité à se prononcer sur le fond de la réforme projetée. Sauf évènement aussi imprévisible qu’improbable, tout indique aujourd’hui qu’un référendum sera organisé dans les mois à venir pour approuver ou rejeter le changement institutionnel dont le Dialogue national vient d’approuver le principe. Loin de s’achever, comme l’espéraient sans le dire les tenants de l’opposition radicale, le débat va s’amplifier à l’échelle nationale et portera, entre autres, sur les questions fondamentales telles que l’équilibre des pouvoirs, la réorganisation de l’Exécutif, la représentation des institutions traditionnelles au sein du Parlement, le statut de l’opposition, le rôle de la diaspora, la décentralisation. Si, comme tout le laisse à penser, le calendrier instauré par la Constitution de 2002 est respecté, nous serons appelés, nous simples citoyens, à nous prononcer dès le début de l’année prochaine sur chacun de ces sujets et sans doute aussi sur bien d’autres. Et nous en sommes heureux car notre jeune démocratie, si elle a permis au Congo de se reconstruire, a besoin indiscutablement d’être adaptée aux réalités du temps présent.
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