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Climat

Mercredi 22 Juillet 2015 - 19:16

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À moins de six mois de la Conférence mondiale sur le climat et l’environnement qui se tiendra à Paris, la France s’efforce à juste titre de mobiliser la planète pour éviter que ce nouveau Sommet ne débouche sur un fiasco semblable à ceux qui l’ont précédé. La preuve en est que pas moins de quarante ministres venus de différents pays ont été invités par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à plancher ces deux derniers jours sur les questions délicates qui seront débattues dans le cadre de la COP 21 et tenter d’esquisser les grandes lignes d’un accord que signeraient les chefs d’État et de gouvernement.

Il n’est, bien sûr, pas interdit de rêver et donc d’espérer que le Sommet de Paris permettra des avancées significatives dans la lutte qu’engage aujourd’hui l’espèce humaine pour protéger la nature et éviter le désastre que son inconscience prépare depuis des décennies. Mais disons qu’il y a fort peu de chances qu’un accord significatif surgisse des débats à venir tant sont pesants et prégnants l’égoïsme et l’aveuglement des grandes puissances industrielles.

L’humanité, notre humanité, ne se sauvera que si les nations émergentes se coalisent enfin pour contraindre les pays riches, d’une part à réduire les atteintes que leur suractivité porte à l’environnement et, d’autre part, à dégager les moyens financiers dont ont besoin les pays émergents s’ils veulent maintenir intact leur environnement. Pour ne citer qu’eux, les trois grands poumons de la planète Terre que sont les bassins fluviaux de l’Amazone en Amérique du Sud, du Congo en Afrique centrale, du Mékong en Asie méridionale ne peuvent se protéger et protéger la Terre que s’ils bénéficient sans délai de l’aide technique et financière de la communauté internationale.

Cette évidence, il est indispensable aujourd’hui qu’elle soit énoncée avec force par des personnalités politiques de premier plan. D’où cette idée aussi simple que forte selon laquelle le Président de la puissance invitante au Sommet de Paris, François Hollande, devrait réunir autour de lui les hommes d’État qui, en Afrique et ailleurs, ont prouvé ces dernières années leur volonté d’agir et non de discourir. Alors, peut-être, la COP 21 aurait-elle une chance de faire progresser la cause vitale que constitue la protection de la nature.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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