Alternance

Parmi les sujets en débat aujourd’hui, il en est un qui mérite, selon nous, une attention particulière. Question délicate entre toutes, il concerne le maintien ou le changement de l’équipe gouvernementale dans la perspective des évènements majeurs qui marqueront les années 2016 et 2017 : référendum, changement ou réforme de la Constitution, élection présidentielle, élections législatives.

Le choix final incombe au seul Président de la République qui est également le chef du Gouvernement et dont personne, aujourd’hui, ne peut dire la décision. Mais cela n’empêche nullement de réfléchir aux avantages et aux inconvénients des deux formules que sont le maintien des ministres à leurs postes et le changement de l’équipe qui gère actuellement les affaires publiques.

° En faveur de la première figure, la continuité de l’action gouvernementale. Même si, en effet, celle-ci n’a pas toujours été bien conduite ces dernières années, nul ne peut nier les avancées remarquables qui ont permis à notre pays de progresser à grandes enjambées sur la voie du progrès. Joint à la crainte que pourrait susciter dans l’opinion publique un changement du gouvernement, ce constat plaide en faveur du maintien de l’équipe jusqu’au scrutin qui permettra aux citoyens congolais de choisir leur Président pour les sept ou cinq années à venir.

° En faveur de la deuxième formule figure la nécessité de donner un nouvel élan à l’action gouvernementale qui, indiscutablement, s’use avec le temps. À la veille d’échéances électorales décisives pour l’avenir du Congo, profiter du changement de gouvernement pour faire émerger une nouvelle génération de décideurs politiques peut avoir un effet très positif en démontrant aux citoyens que le mouvement vers le progrès va s’accélérer au lieu de se ralentir. Notre pays compte suffisamment de femmes et d’hommes jeunes, compétents, déterminés pour qu’une nouvelle équipe prenne en main les rênes de la gouvernance publique.

N’allons pas plus avant dans le raisonnement puisque nous ne jouons aucun rôle dans cette affaire. Disons simplement que nombreux sont aujourd’hui ceux qui jugent la deuxième formule plus raisonnable, mieux adaptée, plus logique que la première. Bref, que le temps est propice pour une alternance au sein même du gouvernement.