Opinion

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Mardi 11 Août 2015 - 17:30

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Deuxième réflexion, qui complète la première: même s’il a su retrouver la paix intérieure sans l’aide de personne, panser les terribles plaies ouvertes par la guerre civile, construire une économie ouverte sur le monde extérieur, le Congo a encore un long, très long chemin à parcourir s’il veut atteindre les objectifs ambitieux qu’il s’est fixés au début de ce nouveau millénaire. Certes il a réussi l’exploit de se doter de moyens de communication terrestres et aériens modernes qui lui permettent aujourd’hui de désenclaver tous ses départements, mais il est loin de recueillir les fruits de cet effort collectif.

Pour y parvenir il lui faudra, dans les années à venir, mener à bien toute une série de réformes intérieures qui s’annoncent délicates : adaptation de ses administrations nationales et locales à l’environnement ainsi créé, formation des nouvelles générations aux techniques modernes dans tous les domaines, appui aux entreprises privées et publiques afin qu’elles créent les emplois nécessaires à l’équilibre social, mise en place sur toute l’étendue du territoire d’infrastructures sanitaires adaptées aux besoins des populations, développement du secteur agricole pour tirer le meilleur parti de nos richesses naturelles etc…

Rien de tout ceci ne sera possible si notre pays n’adapte pas ses institutions aux conditions de vie moderne afin que celles-ci puissent mener à bien toutes ces missions. Faire en sorte que la stabilité intérieure du Congo soit assurée sur des bases solides et durables tout en opérant le rééquilibre des pouvoirs qui s’impose est donc, de façon évidente,  un impératif catégorique. Obsédée par la question de la durée et du nombre des mandats présidentiels, une partie de la classe politique congolaise en refuse le principe, mais il n’est pas besoin d’être grand clerc pour deviner qu’elle finira par s’y rallier.

À quatre jours de la Fête nationale ce que l’on peut souhaiter de mieux à notre peuple est que ses dirigeants poursuivent sans désemparer la tâche à laquelle ils se sont attelés il y a quinze ans. Et, par conséquent, qu’ils organisent dans la paix et la sérénité la transition qui tôt ou tard s’imposera comme une nécessité à laquelle nul ne pourra se soustraire.

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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