Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
HommageLundi 17 Août 2015 - 12:30 À l’heure où, après dix-sept longues années de bons et loyaux services à la tête de l’Ambassade du Congo à Paris, Henri Lopes se retire, non pour prendre sa retraite mais pour poursuivre sous d’autres formes la mission qu’il s’est fixée de faire rayonner notre pays, nous nous devons de lui rendre ici et maintenant l’hommage qu’il mérite. Ayant su franchir avec un talent rare le fossé qui sépare la politique de la diplomatie il a joué, en effet, durant toutes ces années un rôle essentiel dans la réaffirmation du Congo sur la scène internationale. Présent sur tous les fronts à Paris dès sa nomination en 1998, il a prouvé qu’un peuple se relevant des pires tragédies peut retrouver sa place au sein de la communauté internationale dès lors que les hommes chargés de le représenter ont la carrure, la volonté, le savoir-faire nécessaires. Il est peu probable qu’à la place d’Henri Lopes une autre personnalité, aussi talentueuse soit-elle, aurait réussi un pareil exploit. S’il l’a fait c’est, bien sûr, parce qu’il savait d’instinct comment mettre en valeur les qualités de notre pays, comment affirmer la présence de celui-ci dans les instances internationales, comment démontrer sa volonté d’œuvrer pour le bien commun. Mais c’est aussi et surtout parce que sa maîtrise de la langue française, son écriture fine et subtile, sa capacité à réinventer le réel dans ses romans en faisait une figure clé de la littérature mondiale. Ecrivain reconnu et respecté Henri Lopes projetait – et tout indique qu’il continuera de projeter – une image positive de l’Afrique qui contribue fortement à l’émergence planétaire du continent. Nous sommes bien placés, nous journalistes, pour témoigner du rôle que sa personnalité littéraire a joué dans la renaissance du Congo depuis le début de ce siècle. Et nous espérons, comme beaucoup d’autres observateurs, qu’il continuera d’écrire, de parler, de lier dans ses livres le réel à l’imaginaire pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Avec, pourquoi pas, une entrée dans la très prestigieuse Académie française que son histoire personnelle tout comme son œuvre justifient largement et qui, nous ne sommes pas seuls à en être convaincus, l’accueillerait avec joie.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |