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Quand la Nation est au-dessus de la tribu !Lundi 17 Août 2015 - 13:40 Le hasard de la naissance a fait que des hommes naissent dans des micro-territoires avec, souvent, une seule langue en commun. Ce qui identifie tel groupe ethnique ou clanique à tel autre. La nation n’est autre qu’une composition de cette diversité culturelle articulée et cohérente avec une même histoire en partage, un même territoire, selon ses dimensions, et régie par les mêmes règles qui conditionnent le « vivre ensemble ». Ainsi définie, la Nation se veut une ambition commune et collective alors que les tribus ne sont que ses fragments articulés et non réfractaires. La où la nation émerge, les replis identitaires n’ont pas de place. Deux événements l’attestent : l’un vient de se dérouler et l’autre va se dérouler dans quelques jours. Ils permettent de mieux comprendre ce que sont la Nation, l’ethnie, la tribu et le clan. Ces faits effacent l’arbitraire de la tribu qui serait pour certains une force. Tenez ! Lorsqu’on interroge les Congolais de tous les départements sur les onzièmes Jeux africains, on retrouve dans les mêmes réponses la notion de « fierté nationale ». Personne n’évoque « la fierté tribale ou ethnique ». C’est bien là la force de la Nation sur l’ethnie, la tribu ou le clan. Le deuxième exemple, encore plus marquant c’est que dans toutes les rencontres et autres activités prévues, une place de choix est faite aux couleurs nationales et à l’hymne national. « D’abord et toujours la Nation, car c’est elle notre destin commun », disent de nombreux Congolais lorsqu’ils sont interrogés. De ces deux exemples, il saute aux yeux que lorsque la Nation s’affirme et se réalise, l’ethnocentrisme s’arrête. La Nation est une volonté historique et inaliénable qui s’impose à tous. S’il ya des questions à se poser, c’est comment faire du pays une nation forte ? Comment susciter l’amour pour la nation aux jeunes générations ? Comment tuer le « virus tribal » et « le penchant pour l’ethnie » qui sont en chacun de nous ? Toutes les ambitions que nous nourrissons pour le pays dépendent des réponses que nous apporterons à ces interrogations essentielles. Car, pour aller vers des choses plus grandioses il faut arrêter avec des gesticulations égoïstes, la haine et autres attitudes rétrogrades.
Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |