Opinion

  • Humeur

Quand certains centres d’encadrement scolaire font fi des programmes de l’Inrap !

Samedi 5 Septembre 2015 - 16:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Que l’on veuille ou non, la seule structure de l’enseignement habilitée au Congo en matière d’élaboration des programmes scolaires et de recyclage des  enseignants est l’Institut National de Recherche et d’Action Pédagogiques (Inrap). Malheureusement, certains centres d’encadrement scolaire et de nombreuses écoles privées qui ont pu voir le jour ici et là foulent au pied les programmes scolaires élaborés par l’Inrap. Erreur gravissime, car les sujets proposés aux différents examens d’Etat, à savoir CEPE, BEPC, BAC général et technique, sont « fils » de l’Inrap, c’est-à-dire tirés des programmes élaborés par cette structure.

Toutefois, au plan social, c’est une bonne chose d’avoir plusieurs écoles privées et centres d’encadrement scolaire, dans la mesure où, s'ils sont formalisés et légaux, ils peuvent contribuer tant soit peu à la résolution du chômage.

Tenez ! Il n’est plus un secret pour personne. Des enfants sont trop abusés par cette disparité de programmes qui parfois les rend « nuls », car ils sont dans l’embarras du choix. Quel programme suivre dans les conditions pareilles ? Les enfants sont embrouillés et trop sollicités sur le plan intellectuel. L’école publique a un programme, l’école privée en a un autre, le centre d’encadrement propose à son tour des programmes et des fascicules. Ce faisant, les enfants reçoivent des enseignements aux « sonorités discordantes ». Et cela ne s’arrête pas là. Ces fascicules avec des solutions « rabâchées » des sujets tirés dans toutes les disciplines sont imposés aux enfants de façon mécanique. Voilà dans quelle situation se trouvent parfois certains candidats aux différents examens d’Etat. Encore que rares sont des inspecteurs qui passent dans ces centres et écoles privées pour un contrôle des contenus des enseignements dispensés.

Et nous ne le dirons jamais assez, car les récents propos des autorités en charge de l’enseignement primaire et secondaire attestent bien qu’il y a un défi à relever. Il faut s’attaquer à des programmes fantaisistes des centres d’encadrement scolaire et de certaines écoles privées. Il faut aussi condamner le comportement affiché par les enfants eux-mêmes pendant la période scolaire, car pour nombreux d'entre eux, l’école est devenue plus un lieu de divertissement qu’un lieu d’acquisition des connaissances. C’est triste comme constat. Comment comprendre que des boîtes de nuit, des buvettes, des bars dancing, des lieux de distraction malsaine, des vidéo-clubs, des caves sont plus occupés par des candidats aux examens d’Etat pendant la période scolaire ?

Oh ! Que dire des téléphones portables aux fonctions multiples et complexes ! Ce sont des vrais instruments de renforcement de la paresse chez les enfants, car ces instruments sont construits de telle sorte qu’en un temps record l'on puisse répondre à des sollicitations diverses jusqu’à proposer même des solutions à certains sujets de Français, de Mathématiques, de Biologie, de Sciences-Physique, d’Anglais, d’Espagnole, de philosophie et autres. Et cela créé une paresse chez l’élève qui ne disposera plus assez du temps pour étudier ses leçons puisque le téléphone l’aidera à trouver des solutions aux sujets proposés. Et lorsque ces téléphones sont interdits lors du déroulement des épreuves, les élèves se trouvent comme « asphyxiés ». Quelle désolation !

 Le constat est là et il est amer. l’Inrap et les inspecteurs de l’enseignement ont intérêt à veiller sur les programmes et les contenus de ce qui est dispensé surtout dans les écoles privées et les centres d’encadrement scolaire.

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Humeur : les derniers articles