Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
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- Humeur - Faustin Akono
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- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
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- Analyse - Xinhua
KintéléJeudi 10 Septembre 2015 - 12:24 L’idée d’aller construire un grand stade dans la banlieue nord de Brazzaville, loin donc du centre ville, avait été jugée par certains farfelue, irréaliste, décalée par rapport à une capitale centrée jusqu’alors autour de sa mairie et de sa cathédrale. D’un accès difficile en raison de la distance à parcourir et des obstacles urbains à franchir jamais, disait-on, Kintélé ne pourra devenir un centre sportif vers lequel afflueront les jeunes congolais. Huit jours après son ouverture à l’issue du spectacle grandiose qui marqua l’ouverture des Jeux Africains, ce pronostic s’avère faux. Non seulement, en effet, les sportifs venus de tout le continent y ont pris sans difficulté leurs marques, mais les Brazzavillois eux-mêmes se pressent dans les trois centres sportifs qui structurent Kintélé ou flânent avec un plaisir évident le long des avenues qui les relient. N’en déplaise donc à celles et ceux qui voyaient dans la construction de ce vaste ensemble un investissement peu raisonnable, le pari que s’étaient lancé les plus hautes autorités congolaises est gagné. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir comment les adeptes de toutes les disciplines présentes dans cette onzième édition des Jeux africains se pressent chaque jour sur les gradins pour y manifester leur joie ou leur déception de voir leurs hérauts gagner ou perdre. Mais il suffit aussi et plus encore, peut-être, d’observer comment s’organise dès à présent la vie autour du grand stade de Kintélé, dans une zone qui, jusqu’à présent était vide avec ses vastes collines dénudées parsemées de cabanes et de petits jardins dominant les rives du fleuve Congo. Il est clair, évident même, que Brazzaville vient de franchir une étape décisive dans son développement, dans sa modernisation, dans son ouverture vers le monde. En se dotant de l’un des plus grands stades d’Afrique et en en rendant l’accès facile au commun des mortels, notre capitale s’est hissée au premier des grandes cités africaines. Personne ne peut plus le nier. Les décennies à venir diront si nous sommes capables de tirer de ce capital le profit qu’il contient en germe. Mais toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour qu’il en soit ainsi. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |