Combien ?

Oui, combien de médailles d’or, d’argent, de bronze le Congo inscrira-t-il à son palmarès lorsque s’achèveront, vendredi, les Onzièmes Jeux Africains ? La question peut sembler prématurée et quelque peu artificielle étant donné le nombre de parties, de matchs, de joutes diverses qui se dérouleront ces trois prochains jours dans nos différents stades, mais elle est importante pour au moins deux raisons :

• La première tient au fait que l’Afrique – pour ne pas dire le monde entier – a les yeux tournés vers Brazzaville et que rien ne serait plus noble, pour le Congo, que de doubler la mise en se positionnant dans le petit groupe des  pays les plus médaillés du continent.

• La deuxième est qu’un tel exploit marquerait d’un sceau indélébile la reconstruction de notre pays en démontrant qu’il est possible, pour un pays ayant traversé de grandes épreuves, de  retrouver son unité, sa grandeur dans tous les domaines.

Ne nous y trompons pas : au-delà du sport, des sports, qui font tous les quatre ans des Jeux africains un rendez-vous incontournable, cette édition 2015 apparaît hautement symbolique. Elle marque en effet, pour nous, la fin d’une aventure qui s’est étalée sur dix-sept longues années et qui a fait du Congo une nation moderne, en phase avec son temps, capable de relever des défis apparemment insensés tels que l’organisation d’une compétition comme celle dont nous allons vivre les  dernières heures.

Si, de plus, nous parvenons, à la faveur de cette onzième édition des Jeux Africains, à nous placer de façon ostensible parmi les nations les plus dynamiques du continent nous franchirons un pas décisif qui changera le regard que porte sur nous le monde extérieur.  Que donc ceux et celles qui, dans cette ultime phase de la compétition, vont tenter de gagner des médailles dans l’une ou l’autre des disciplines sachent qu’au-delà de leur propre destin, ils et elles contribueront de façon décisive à façonner l’image de leur pays, de notre pays.  

Nous leur en serons éternellement reconnaissants.