Et maintenant ?

Oui, maintenant que le Congo a gagné le pari fou des Onzièmes Jeux Africains que va-t-il se passer ? Non sur le plan politique où le calendrier des évènements à venir paraît clair, mais sur le plan purement technique de l’entretien et de l’animation des lieux fabuleux érigés dans ce cadre, au premier rang desquels figure l’immense Stade de l’Unité à Kintélé.

Même si une telle question semble prématurée au lendemain de l’exploit que fut la tenue, à Brazzaville, de cette édition du Cinquantenaire elle s’impose en raison du fabuleux capital que constituent les installations construites et équipées dans ce but. Les entretenir s’annonce, en effet, difficile car elles sont aussi vastes que variées, aussi imposantes que complexes ; et les animer sera tout aussi difficile puisqu’elles se trouvent situées loin du centre de la capitale, dans un ensemble urbain qui est loin d’être achevé même si l’université panafricaine est déjà sortie de terre et la zone industrielle commence à s’ordonner.

Pour relever ces deux enjeux, la seule façon de procéder sera de programmer longtemps à l’avance des manifestations sportives, mais aussi culturelles et artistiques de dimension internationale, capables d’attirer vers ces lieux des dizaines de milliers de spectateurs dont la présence annoncée convaincra les dizaines, les centaines de sponsors nécessaires pour aider l’État à trouver les financements nécessaires.

Mieux vaut ne pas se faire d’illusion : ce nouveau pari ne sera pas facile à tenir  car le centre sportif de Kintélé est l’un des plus vastes d’Afrique. Comme ses équipements peuvent rivaliser avec ceux des plus grands stades du monde, leur entretien devra être assuré par des techniciens rompus aux méthodes les plus modernes et leur animation exigera la présence de spécialistes capables de produire des spectacles semblables à ceux auxquels nous venons d’assister.

Maintenant que les feux de la rampe se sont éteints, voyons donc si nous sommes capables de relever ce nouveau défi et comment nous procéderons pour y parvenir. Plus encore qu’hier, le regard des observateurs sera centré demain sur ce lieu d’exception.