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CampagneSamedi 10 Octobre 2015 - 12:05 En un peu moins de quinze jours, la majorité et l’opposition vont devoir convaincre les électeurs de voter pour ou contre la nouvelle Constitution que leur proposent les plus hautes autorités de la République. L’une comme l’autre auront à démontrer qu’elles existent sur le terrain, que leur assise populaire est réelle, que les discours flamboyants tenus par leurs leaders ne sont pas simplement des mots mais reflètent bien la volonté d’une partie non négligeable de la société civile. Et tout indique que ce ne sera pas facile. Ceci pour au moins trois raisons : ° D’abord parce qu’à la différence des scrutins présidentiels, législatifs et locaux, où le choix porte sur des hommes et des femmes, les citoyens devront se prononcer cette fois sur des idées, sur des principes, sur un mode de gouvernance, sur des règles démocratiques. ° Ensuite parce que la complexité du texte fondamental présenté aux électeurs favorisera leur tendance naturelle à s’abstenir de se déplacer le jour venu pour déposer leur bulletin dans l’urne, ce qui obligera les partisans ou les adversaires de la réforme à s’engager au plus près afin de les convaincre. ° Enfin parce que cette mobilisation nécessaire exigera des partis de la majorité comme de l’opposition un travail à la base qui prouvera la réalité de leur assise populaire ou démontrera, bien au contraire, leur inexistence politique dans tous les départements que compte le pays. Si l’on y réfléchit bien ces trois raisons se cumulent de façon telle que les formations de la majorité comme de l’opposition doivent aujourd’hui relever le plus redoutable des défis. Si elles parviennent à persuader les électeurs de se déplacer en masse le jour venu pour dire « oui » ou « non » au changement de la Constitution elles deviendront incontournables. Mais si, par malheur, elles n’y arrivent pas le peuple congolais en tirera la conclusion que ses leaders politiques ne sont finalement que des marionnettes. Il reste à vrai dire très peu de temps aux intéressés pour gagner cette bataille.
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