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Lundi 12 Octobre 2015 - 11:45

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Même si le grand public n’en connait encore que les grandes lignes, la nouvelle Constitution sur laquelle les citoyens devront se prononcer le 25 octobre a toutes les chances de s’imposer comme un modèle dans le domaine de la gouvernance publique en Afrique. Sur plusieurs points, en effet, elle apporte des correctifs aux modèles venus d’ailleurs qui ne manqueront pas d’être imités dans de nombreux pays dès lors qu’ils auront prouvé leur efficacité sur le terrain.

Parmi ces points deux méritent, selon nous, une attention particulière car ils sont porteurs d’une véritable révolution institutionnelle.

Le premier est l’affirmation de la décentralisation comme l’un des principes fondamentaux de la nouvelle République proposée au peuple congolais. Alors que jusqu’à présent tout, ou presque,  se décidait au cœur de la République, à la présidence, dans les deux assemblées parlementaires, au sein du gouvernement ou dans les puissantes administrations centrales, les collectivités locales détiendront, demain, des pouvoirs et des moyens financiers qui leur permettront de répondre sans délai aux attentes des populations. Alors qu’elles étaient perçues jusqu’alors comme des entités secondaires, elles s’imposeront dans la vie publique comme des acteurs incontournables de la société congolaise.

Le deuxième point modifiera tout aussi profondément notre mode de gouvernance : il concerne l’instauration d’un Exécutif dit « bicéphale », avec un président de la République élu au suffrage universel mais dont le mandat sera réduit de sept à cinq ans et un Premier ministre qui aura autorité sur tous les membres du gouvernement. Choisi par le chef de l’État celui-ci n’aura pas un rôle simplement honorifique, mais conduira concrètement les actions entreprises dans les domaines les plus divers; il aura donc toute latitude pour concrétiser les options définies en concertation avec le président et la majorité parlementaire. Loin d’être un faire-valoir il assumera des responsabilités bien réelles.

Rendons à César ce qui revient à César : si des réformes aussi profondes sont aujourd’hui possibles c’est d’abord et avant tout parce que le Congo a été gouverné au cours des quinze dernières années de telle façon qu’il peut aujourd’hui franchir ce pas en avant décisif. Ne l’oublions pas !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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