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Mise au point : les Dépêches de ma grand-mère (réaction à l'éditorial du 19 octobre 2015)

Jeudi 22 Octobre 2015 - 15:06

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En réponse à l’Editorial paru dans nos colonnes le 19 octobre sous le titre « Incroyable ! » nous avons reçu  de Norbert Navarro, qui présente la revue de presse de Radio France Internationale tous les vendredi, samedi et dimanche, la mise au point suivante qui n’est pas dépourvue d’humour.

«  L’éditorial de lundi dernier, 19 octobre 2015, n’a pas manqué de me surprendre. En charge de la revue de presse les week-ends sur RFI, j’y suis en effet anonymement épinglé pour avoir, le vendredi précédent, 16 octobre 2015, osé citer celui par Les Dépêches de Brazzaville publié ce même jour, dans lequel votre éditorialiste exprimait son indignation consécutive au violent incident qui s’était produit la veille, à l’ambassade du Congo à Paris.

Dans cet éditorial du lundi 19, intitulé « Incroyable ! », votre journal, singulièrement, me reproche de l’avoir cité sur l’antenne de RFI vendredi 16 alors qu’à l’en croire, la « radio mondiale » se garde d’ordinaire de citer Les Dépêches de Brazzaville, et se demande expressément si, en le hissant dans la revue de presse de RFI, je n’ai pas obtempéré à une éventuelle injonction venue d’en haut.

A cette bien peu confraternelle interrogation, j’invite ici la direction de votre journal à imaginer ce qu’aurait alors dû être la chaîne d’intervention étatique pour parvenir jusqu’à moi avant mon passage antenne à 4h50 TU, au sujet d’un éditorial publié la veille au soir par Les Dépêches de Brazzaville. A supposer bien sûr que je sois homme à obéir à ce genre de supposées pressions.

En second lieu, je suggère à cette même direction de votre journal, qui s’étonne d’avoir été cité et reproche à RFI de ne jamais le faire, à réfléchir à la contradiction intrinsèque que sous-tend ce genre de remarque. On ne saurait en effet se plaindre, tout à la fois, d’être cité et de ne pas l’être d’ordinaire. Et j’invite votre éditorialiste à méditer sur la singulière fortune de ma grand-mère. Cette dernière, en effet, allait partout disant : « Aïe ! J’ai un caillou dans ma chaussure. Aïe ! J’ai un caillou dans ma chaussure ». Excédé par ses sempiternelles jérémiades, j’ai fini par suggérer à ma grand-mère d’ôter l’importun caillou qui avait élu domicile dans sa chaussure. Ce qu’elle fit. Que croyez-vous qu’il arriva ? Et bien ma grand-mère alla ensuite partout disant : Aïe ! J’avais un caillou dans ma chaussure. Aïe ! J’avais un caillou dans ma chaussure ». Etre ou ne pas être cité, telle n’est donc pas la question. »

 

 

 

Norbert Navarro, journaliste à RFI

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