Opinion
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LeçonsMardi 27 Octobre 2015 - 10:11 Sans attendre de savoir qui du « oui » ou du « non » l’a emporté dimanche, on peut tirer dès à présent du Référendum constitutionnel de ce 25 octobre 2015 les leçons suivantes : 1) Le peuple congolais aspire à la paix. Qu’il soit d’accord ou non avec les réformes que lui proposent ses dirigeants, il veut se prononcer en toute liberté. Pas question donc de laisser le désordre s’installer dans la rue et les extrémistes dresser ici ou là des barricades afin d’imposer leur vision radicale de la société. Le Congo a trop souffert hier des atteintes portées par de petits groupes à sa démocratie naissante pour laisser aujourd’hui ou demain se reproduire les dérapages qui l’avaient plongé dans le chaos. 2) Même si la majorité des électeurs congolais ont prouvé une nouvelle fois leur attachement au mode de gouvernance qui régit la plupart des peuples sur les cinq continents, il reste du chemin à parcourir pour convaincre tous les citoyens d’accomplir leur devoir civique. Trop nombreux ont été, en effet, ceux et celles qui n’ont pas jugé nécessaire de se déplacer dimanche pour déposer leur bulletin dans l’urne alors que la question posée touchait aux fondements mêmes de notre société. 3) Les commentaires des médias étrangers le démontrent de façon accablante, le Congo a de sérieux progrès à accomplir dans sa communication. Du début à la fin de la campagne référendaire, il a été présenté comme un pays instable, mal géré, incapable de se prononcer librement sur ses institutions, bref comme un État non démocratique. Menée de l’extérieur par une diaspora coupée de ses racines, cette campagne n’a pas eu d’effet sur l’issue du scrutin mais elle a entretenu une campagne de désinformation regrettable à tous égards. 4) Pourvu d’une Constitution moderne, équilibrée, adaptée aux réalités de ce temps, notre peuple a désormais tous les moyens institutionnels nécessaires pour accélérer sa marche en avant. Il doit maintenant concentrer ses efforts sur le développement économique et le progrès social. C’est le grand défi que devra relever celui ou celle que les Congolais choisiront conformément à la nouvelle Constitution pour les diriger dans les cinq prochaines années.
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