Opinion

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Désinformation

Samedi 31 Octobre 2015 - 11:34

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L’une des conclusions que tirent les observateurs à l’issue du référendum constitutionnel du 25 octobre est que les grands médias étrangers, français notamment, se sont montrés incapables de discerner le vrai du faux, incapables de décrypter correctement les évènements qui se déroulaient sous leurs yeux, incapables d’observer la scène africaine de façon neutre et objective. Nous en avons eu la triste preuve du début à la fin de la campagne référendaire puisque la plupart d’entre eux ont rapporté et grossi des faits qui se trouvaient ensuite démentis par la réalité, ont donné constamment la parole à des individus qui ne  représentaient qu’eux mêmes et n’existaient que grâce à ce tumulte médiatique.  

Conséquence de tels dérapages, ces mêmes médias se trouvent aujourd’hui contraints de reconnaître, contre leur gré bien évidemment, que le Congo vit en paix avec lui-même, a franchi sans encombre l’étape décisive du changement de sa Constitution, est plus que jamais l’un des pays stables de l’Afrique centrale. Mais certains d’entre eux vont devoir aussi s’expliquer aussi sur les raisons de ces errements puisqu’ils ont trompé sciemment leurs auditeurs ou leurs lecteurs et ont manipulé les autorités de leur pays en travestissant la vérité.

Dans un pareil contexte ce qui pourrait arriver de mieux serait qu’ils s’expliquent maintenant devant les juges sur les atteintes portées délibérément au principe fondamental du respect de la vérité qui s’impose à la presse dans tous les pays libres. Lorsqu’une radio publique diffuse sur son site internet des photos truquées prises à l’occasion de troubles ayant ensanglanté d’autres pays que le Congo, lorsqu’une chaîne de télévision privée zappe systématiquement les propos tenus par les autorités congolaises pour donner la parole à des opposants radicaux vivant en France et prêchant ouvertement la violence, elles portent atteinte à l’un des principes fondamentaux de la démocratie. Il est juste qu’elles soient amenées à s’expliquer sur de telles dérives.

Nous savons bien que la désinformation  existe en tout temps et sous toutes les latitudes car elle est l’un des instruments favoris des agitateurs. Mais lorsque certaines limites sont franchies, il importe de ne pas laisser se multiplier les agressions médiatiques. N’est-ce pas ce que vient de faire le Roi du Maroc sans le moindre complexe et avec un succès certain ?

 

 

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