Solutions

La nouvelle Constitution entrant en vigueur prochainement, le calme régnant sur l’ensemble du territoire et la justice instruisant comme il se doit les atteintes portées à l’ordre public, la priorité revient maintenant, très logiquement, à la recherche de solutions efficaces aux maux qui minent la société congolaise : la pauvreté, le sous-emploi, l’insuffisance de la formation technique et professionnelle, le désordre administratif, bref les mille et un problèmes auxquels se trouvent confrontées les sociétés dans le monde émergent qui est le nôtre.

Il va de soi que ce n’est pas en un jour, en un mois, en un an, ni même en une décennie que le Congo parviendra à franchir cette étape décisive sur la voie du développement durable. Mais, ayant réussi là où nombre de nations jeunes ont échoué en se dotant d’institutions mieux adaptées aux dures réalités du temps présent il peut certainement franchir le seuil de la modernité sans pour autant sombrer dans le désordre, qualifié trop vite de « printemps », que les pays arabes ont connu ces derniers temps.

Comment devons-nous nous y prendre, nous Congolais, pour atteindre cet objectif de façon pacifique sans aliéner notre liberté intérieure ? A cette question une réponse s’impose de façon évidente, d’après nous en tout cas : ce ne sera possible dans un délai raisonnable que si la société civile tout entière se mobilise pour y parvenir. La société civile, c’est-à-dire les citoyens, les collectivités, les syndicats, les organisations de toute nature qui structurent les nations modernes et y jouent un rôle de plus en plus important

Jusqu’à présent, chez nous comme chez tous les peuples qui ont acquis plus ou moins récemment leur liberté, c’est à l’Etat que revenait la lourde tâche de gérer quasiment seul la chose publique ; et cette omnipotence avait pour conséquence indirecte d’empêcher plus ou moins le secteur privé de contribuer efficacement au développement de la nation. Il importe désormais au plus haut point que ce schéma évolue et que les citoyens prennent la mesure de l’importance du rôle qu’ils sont appelés à jouer dans l’évolution de leur pays. Alors, en effet, la marche du Congo vers le progrès s’accélèrera et chacun d’entre nous en tirera un grand et durable profit.