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Jeudi 12 Novembre 2015 - 11:38

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Le Congo, notre pays,  ayant franchi sans encombre l’étape délicate que constituait le changement de sa Constitution, l’attention de la communauté internationale se porte à nouveau sur un pays frère qui, lui,  n’a pas encore réussi à se doter d’institutions stables. Nous voulons parler bien sûr de la République centrafricaine avec laquelle nous avons une longue frontière commune et de multiples affinités créées par la géographie, l’histoire, la culture, les traditions, le commerce, bref tous les liens que tisse la proximité.

Confrontée à des affrontements ethniques et religieux qui sont aussi artificiels que destructeurs, la Centrafrique peut à tout instant basculer une fois encore dans la plus extrême violence. Nous en avons eu la preuve à plusieurs reprises ces dernières semaines. Et pourtant le pays pourrait sortir très vite de la mauvaise voie sur laquelle  il s’est engagé si, d’une part, sa classe politique prenait la véritable mesure du défi qu’elle doit relever et si, d’autre part, la communauté internationale se mobilisait plus qu’elle ne le fait présentement.

Sur le premier plan rien ne parait impossible dès lors que les candidats à la future élection présidentielle sont crédibles, c’est-à-dire ont les compétences, l’expérience  et l’énergie  nécessaires pour mener sur le terrain les actions qui permettront de restaurer la paix sur toute l’étendue du territoire national. Les observateurs qualifiés de la scène centrafricaine savent que parmi ceux qui brigueront le pouvoir il en est qui ont les qualités requises. Le temps n’est-il pas venu de les aider à s’affirmer ?

Sur le second plan, en revanche, il y a encore bien du chemin à parcourir pour convaincre les Centrafricains que la communauté internationale est aussi efficace, crédible, qu’elle l’avait promis. Les scandales qui ont porté une atteinte grave à l’image de la force déployée sur le terrain ont, en effet, ouvert des blessures dans la population qui ne sont pas près de se refermer. Et comme la Minusca ne parvient toujours pas à faire taire les armes à Bangui le doute grandit dans la communauté centrafricaine sur sa capacité à restaurer la paix.

Mieux vaudrait pour l’ONU ne pas rééditer les erreurs commises ces vingt dernières années dans l’Est de la République démocratique du Congo.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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