Opinion

  • Chronique

La Semaine Nationale de la Culture au Burkina Faso

Samedi 14 Novembre 2015 - 11:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Pour mieux s'investir dans le secteur culturel, il y a de l’intérêt évident à s'inspirer ou à découvrir la Semaine nationale de la Culture des « Hommes Intègres », car il s'agit du plus grand festival de l’agenda culturel du Burkina Faso, et en la matière, il va de soi que les Burkinabés ont une réelle expérience.

Biennale créée le 27 juin 1984, elle s’est fixé pour missions, depuis plus de 30 ans, d’une part, d’identifier, de valoriser et de promouvoir des expressions et identités culturelles des communautés du Burkina Faso et, d’autre part, de promouvoir la création culturelle et artistique, sous l’impulsion d’une Direction générale (DG-SNC) basée à Bobo-Dioulasso. Celle-ci peut se targuer d’avoir réussi l’exploit d’organiser 17 belles éditions innovantes dont la dernière s’est tenue en avril 2014.

Elle se déploie en deux phases : celle des sélections régionales et la phase finale qui réunit bien plus de 2000 artistes, sportifs et spécialistes de l’art culinaire autour d’une compétition.

On l’aura compris, cette manifestation culturelle biennale et pluridisciplinaire est organisée par l’État du Burkina Faso à travers son ministère de la Culture et du tourisme. La phase finale comporte deux grands volets :

- le volet compétition du Grand Prix National des Arts et des Lettres (GPNAL) et ses cinq catégories Arts du spectacle, Arts Plastiques, Littérature en Français, Art Culinaire et  Sports Traditionnels, partie intégrante, s’il en est, du patrimoine culturel immatériel, notamment au travers de la lutte et du tir à l’arc si chers aux communautés culturelles du Burkina Faso ;

- le Volet Festival, quant à lui, se décline à travers des animations populaires sur podium (Plateaux artistiques Off), des expositions littéraire et muséale, une foire commerciale, une foire gastronomique, un village des communautés, des visites touristiques guidées, etc.

Le festival donne lieu à des innovations importantes parmi lesquelles le marché des arts qui confère une originalité à chaque édition.

Autres temps forts de cette emblématique semaine : les cérémonies officielles d’ouverture et de clôture avec des prestations artistiques de grande qualité, un carnaval des régions participantes et la prestation d’artistes confirmés nationaux et internationaux.

Les Plateaux artistiques Off, pour rapprocher les mélomanes de leurs artistes et accueillir des troupes, orchestres et vedettes en musique traditionnelle et moderne parmi lesquels des artistes prisés, des artistes invités venant de l’extérieur et même des artistes en compétition.

Le Village des communautés,  véritable expression du  patrimoine culturel immatériel présent au Burkina Faso, est un espace convivial de rencontres et d’échanges.

La Foire artisanale et commerciale, pour la promotion des différents secteurs de l’activité socioéconomique et culturelle, accueille une diversité d’exposants évoluant dans divers domaines comme les télécommunications, l’informatique, le commerce, l’artisanat et l’artisanat d’art, l’industrie et les mines, l’agriculture, la sylviculture, l’élevage, la pharmacopée traditionnelle, etc.

Les activités littéraires, entre les acteurs de la chaîne du livre, écrivains, éditeurs, imprimeurs, libraires, bibliothècaires, etc.  La foire gastronomique, l’une des attractions de cette biennale.

Un espace d’initiation aux arts est mis en place depuis 1992 dans le but de  transmettre des connaissances sur les métiers d’art et d’artisanat et pour l’éveil artistique des jeunes, scolaires et non scolaires, de 8 à 15 ans.

Les moyens financiers dont dispose la manifestation sont constitués de la dotation de l’État, des recettes générées par les activités et des contributions et appuis divers des partenaires.

La 18ème édition à Bobo Dioulasso se tiendra l’an prochain du 26 mars au 2 avril, sous le thème : « Culture et Cohésion nationale ».  Alors franchement, muni de telles informations, doit-on encore hésiter pour aller à la rencontre de cette inestimable et riche source de la diversité infiniment culturelle du Burkina Faso ?

Ferréol Constant Patrick Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Chronique : les derniers articles