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Samedi 14 Novembre 2015 - 16:15

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Alors que les spéculations vont bon train sur celui ou celle qui sera désigné (e) comme Premier ministre conformément aux dispositions de la Constitution du 6 novembre 2015, il n’est ni prématuré, ni inutile, ni déplacé d’émettre l’idée selon laquelle ce choix devra marquer de façon claire la volonté de changement de la plus haute autorité de l’Etat.  Car ce que les citoyens congolais ont manifesté lors du référendum c’est bien leur espoir de voir disparaître les clivages qui empoisonnent la vie politique de notre pays et qui freinent, voire même menacent, sa longue marche vers le progrès.

Disons le donc sans l’ombre d’un doute, l’homme ou la femme qui prendra la tête du prochain gouvernement ne doit pas appartenir à un clan dont le seul objectif serait de garder le pouvoir avec tous les avantages matériels que cela comporte. Il, ou elle, doit être représentatif de la nouvelle génération qui attend dans l’ombre le moment propice pour s’affirmer sur la scène et donner un nouvel élan à notre jeune démocratie. Sans se livrer au jeu de la spéculation qui enflamme ces jours-ci la sphère politique, l’on peut espérer que la désignation du Premier ministre de la nouvelle République sera donc un véritable appel d’air.

Ne tombons pas dans la critique facile qui anime, par définition, nombre de commentateurs de l’actualité et disons que le temps est révolu des débats stériles qui bloquent toute réflexion sérieuse sur les questions essentielles de la gouvernance publique. Le peuple congolais ayant marqué de façon nette sa volonté de tourner une nouvelle page de son Histoire rien ne serait plus néfaste que de confier les rênes du pouvoir à l’un ou l’autre représentant des factions qui se sont déchirées pendant la campagne référendaire à grands coups d’idées toutes faites et de schémas idéologiques conçus de l’extérieur du Congo.

Après l’ère du parti unique, après la Conférence nationale, après les désordres qui en résultèrent, après la période de reconstruction nationale que nous venons de vivre ces quinze dernières années,  nous entrons dans une phase décisive qui doit permettre à notre nation de cueillir enfin les fruits de son action passée. Mais cela ne pourra se faire que si l’équipe gouvernementale est adaptée aux réalités de ce temps, que si ceux et celles qui la composent sont réellement représentatifs, que si les uns comme les autres se mettent résolument au travail.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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