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Que les jeunes saisissent les opportunités qu’offre la nouvelle Constitution !Samedi 14 Novembre 2015 - 19:07 Tout en évitant des débats qui tirent en longueur sur la notion même de jeune, disons d’emblée que nous pouvons considérer comme jeune tout individu âgé entre 18 ans et 45 ans. C’est donc à cette tranche d’âges que nous voulons nous adresser. Et lorsqu’on lit attentivement l’argumentaire qui précède le préambule de la nouvelle Constitution qui venait d’être votée et promulguée, il est écrit noir sur blanc qu’il y a l’ouverture d’un espace politique pour les jeunes qui désormais peuvent postuler à la fonction de député dès l’âge de 18 ans et être éligible à la magistrature suprême dès l’âge de 30 ans révolus. Encore que l’article 245 de la nouvelle Constitution stipule que tout Congolais, sans exclusive, qui remplit les conditions d’éligibilité, peut faire acte de candidature aux fonctions publiques électives prévues par la présente Constitution et la jeunesse et toutes les autres catégories sociales y sont concernées par cet article. Du coup, la jeunesse a intérêt à abandonner des actes d’incivisme et de vandalisme, car sa participation à la gestion de la chose publique est plus que nécessaire pour le bien être de la population, disons mieux de ses compatriotes. Tenez ! L’affluence massive des jeunes dans les bureaux de vote dans de nombreux départements lors du vote de la nouvelle Loi fondamentale du 6 novembre 2015 montre bien que de nombreux jeunes ont compris. Mais la deuxième chose pour la jeunesse, c’est de bien s’approprier et intérioriser quelques articles qui leur font du lit dans le paysage politique afin que celle-ci marque ses premiers pas importants. Ainsi donc les partis politiques, les associations politiques, la société civile, les Églises, les organisations non gouvernementales, l’État, bref la société tout entière a intérêt à s’investir dans les campagnes de moralisation et de conscientisation de la jeunesse pour accroître chez les jeunes l’esprit républicain et citoyen. Cet esprit qui est contraire à celui d’instrumentalisation qui conduit inexorablement vers des actes de destruction des édifices publics et de sabotage des biens d’autrui. Ce n’est donc pas cette jeunesse que la nouvelle République souhaite avoir. Oui, la lutte contre le chômage des jeunes et la paupérisation de la société par la création d’emplois et la modernisation du pays, c’est d’abord et avant tout la lutte contre l’incivisme et l’observation des lois et règlements de la République pour une paix durable et conséquente et le refus systématique de casser et de la mise à sac du pays. C’est de cette manière que la jeunesse est appelée à participer au développement du pays. Oui, la jeunesse en abandonnant la voie qui mène au chaos sait pertinemment que le chômage est combattu par des projets et des propositions socioéconomiques consistants et salutaires pour le pays. Les jeunes, gare à vous!, ne vous laissez plus jamais instrumentalisés par des malintentionnés, car la Constitution du 6 novembre vous demande d’être de plus en plus actifs en politique à travers certains articles, notamment 66; 132 et 137 pour ne citer que ceux-là, qui dans certains de leurs alinéas stipulent que nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République s’il n’est pas âgé de 30 ans révolus ; les candidats aux élections à l’Assemblée nationale doivent être âgés de 18 ans au moins ; les candidats aux élections sénatoriales doivent être âgés de 45 ans. Alors tel que c’est dit, la voie de la politique est bien balisée pour la jeunesse. Mais encore que vous la jeunesse, la politique s’avère le rejet des actes ignominieux et la quête d’une formation politique permanente axée sur des valeurs de citoyenneté. Que les portes d’entrée de la jeunesse en politique soient largement ouvertes avec la nouvelle Constitution du 6 novembre 2015, mais le risque est que cette jeunesse évite de tomber dans quelques errements de cette frange de jeunes politiciens des années 1991et 1992, qui lorsqu’ils étaient nommés à quelques postes de responsabilités après la Conférence nationale, nombreux étaient passés à côté de l’essentiel, car ils avaient voulu avoir des cabinets sans une présence des anciens, erreurs gravissimes. Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |