Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
AsymétrieMardi 17 Novembre 2015 - 18:15 La réaction musclée de la France aux attaques perpétrées en plein centre de Paris, vendredi dernier, par des terroristes islamistes est tout à la fois logique et justifiée. Mais elle a peu de chances de mettre fin aux agressions dont son peuple est l’objet sur son propre sol car la guerre dont nous venons de vivre l’un des plus sanglants épisodes n’a rien de classique. Et ce n’est certainement pas en envoyant des avions ou des missiles bombarder en Syrie les lieux où se forment les djihadistes que Paris, Moscou, Washington ou Londres mettront fin aux attaques qui les visent. Comme les meilleurs experts stratégiques le craignaient depuis des années, le monde est entré dans une ère nouvelle où la guerre dite « asymétrique » prend le pas sur les conflits classiques. Grâce aux technologies nouvelles, tout particulièrement dans le domaine de la communication, il est possible désormais à de petits groupes bien entraînés de préparer des actions de grande envergure longtemps à l’avance et dans une discrétion totale qui rend difficiles, voire même impossibles, les actions destinées à les prévenir. Qu’elles le veuillent ou non, les puissances menacées par l’Etat islamique vont devoir, par conséquent, adapter leur riposte à la nature des menaces que fait peser sur elle cette nouvelle forme de guerre. En Syrie, en Irak, mais également partout où sévissent les milices islamistes, il leur faudra envoyer des troupes aguerries sur le terrain afin d’éliminer les petits groupes qui se préparent à semer la terreur chez elles. Et, simultanément, ces mêmes puissances devront mettre en place sur leur propre sol des systèmes de surveillance et d’intervention capables de prévenir les attentats que tout le monde sait qu’ils vont se multiplier en Europe, aux Etats-Unis, en Russie et dans le monde arabe. Disons-le sans l’ombre d’un doute, ce n’est pas en paradant que les Etats menacés protègeront leurs populations contre les agressions de toute nature qui, se préparent en divers lieux de la planète. Face à des ennemis prêts à se sacrifier pour faire triompher leur cause en tuant des centaines, des milliers d’innocents il n’est qu’une seule réponse possible: l’action silencieuse, discrète, souterraine, implacable qui neutralise les assassins avant que ceux-ci passent à l’attaque.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |