Opinion

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Centrafrique

Mercredi 18 Novembre 2015 - 15:36

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Mieux vaut s’y préparer avant que la foudre ne tombe sur nos têtes : la France, confrontée au défi majeur que constitue pour elle la vague d’attentats qui menace son peuple, ne pourra pas continuer longtemps à se battre sur tous les fronts. Elle va devoir très vite opérer des choix drastiques dans la liste des actions qu’elle mène au nom de la liberté sur différents terrains d’opération et, tout naturellement, l’Afrique en ressentira au premier chef les effets.

Pour qu’il en aille autrement, il faudrait que ses partenaires européens prennent la mesure de l’importance que notre continent revêtira pour elle dans les décennies à venir. Mais, hélas, ce n’est pas le cas comme le prouve le peu d’empressement de l’Union Européenne à accompagner les pays africains dans leur longue marche vers le développement durable.

Dans un tel contexte, la seule réponse que les pays africains puissent apporter à la violence des factions extrémistes qui menace leur unité intérieure est celle du renforcement de leur coopération régionale. Seule, en effet, la mise en commun de leurs renseignements, de leurs forces, de leurs moyens logistiques permettra de  relever les défis auxquels ils se trouvent confrontés. Vraie en Afrique de l’Ouest, cette loi l’est tout autant, sinon même plus, en Afrique centrale où semblent se réveiller les pires démons.

Pour dire les choses encore plus clairement, la France ne pourra pas accroître les moyens qu’elle a déployés en Centrafrique afin d’y ramener la paix. Confrontée aux problèmes humains, financiers, militaires qu’il lui faut désormais relever sur son propre sol  mais aussi en Syrie, où ses forces s’engagent massivement,  elle va même devoir les réduire afin de relever les défis colossaux qui lui sont lancés. Il faut donc que les pays concernés directement ou indirectement par la crise centrafricaine s’engagent plus qu’ils ne le font pour combattre la violence.

Questions : nos voisins et partenaires du Bassin du Congo sont-ils conscients du tournant qui s’amorce sous nos yeux ? Et si c’est le cas sont-ils prêts, comme nous le faisons nous-mêmes depuis des mois, à agir ensemble pour ramener la paix partout où celle-ci se trouve menacée par l’extrémisme religieux ?

Les Dépêches de Brazzaville

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