Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
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- Humeur - Faustin Akono
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- Analyse - Xinhua
Page tournéeJeudi 19 Novembre 2015 - 17:30 N’en déplaise aux opposants qui nient la réalité du vote référendaire du 25 octobre 2015, la page de la Constitution de 2002 est bel et bien tournée. Qu’ils l’acceptent ou pas, que cela leur plaise ou non, les nouvelles institutions vont se mettre en place dans les mois à venir et rien ne pourra l’empêcher. Dans un semblable contexte le meilleur conseil que l’on puisse donner à ceux qui tentèrent d’empêcher le peuple congolais de se prononcer librement sur l’avenir de ses institutions est de se mettre en ordre de marche dans la perspective des élections à venir. Faute de le faire à temps, ils risquent de se retrouver rayés purement et simplement de la carte politique. S’étant déconsidérés en rejetant l’idée même du référendum, ils n’ont pas d’autre issue, si du moins ils veulent être présents demain dans les travées du Parlement, que de jouer enfin la carte de la démocratie et de prouver qu’ils sont réellement représentatifs d’une partie non négligeable du corps électoral. S’ils ne le font pas très vite et s’ils continuent de nier les résultats du référendum, ils verront leur coalition se lézarder, puis voler en éclats avant même que se déroulent les prochaines consultations. Ses membres les plus réalistes, les plus pragmatiques trouveront, en effet, le moyen de se séparer du noyau dur de l’opposition radicale qui s’enferme lentement mais sûrement dans le déni de la démocratie et se rallieront à l’opposition républicaine qui surgira naturellement du chaos présent grâce aux dispositions de la nouvelle Constitution conférant à celle-ci un statut très officiel. N’attachons donc pas aux déclarations présentes des opposants plus d’importance qu’elles n’en ont, mais observons plutôt avec attention les mouvements qui ne tarderont pas à se produire en leur sein. Car du désordre présent surgira certainement dans le proche avenir une opposition structurée qui accepte, elle, les règles du jeu démocratique et ne tente pas d’exister en semant le désordre dans la rue. Qui s’affirmera alors sur la scène politique en se montrant capable de neutraliser les vieux démons de l’opposition radicale ? Telle est la vraie question à laquelle les prochains mois apporteront, n’en doutons pas, une réponse claire.
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