Opinion
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Retour ?Jeudi 17 Décembre 2015 - 15:20 Il n’est pas impossible, finalement, que l’opposition radicale change de stratégie à l’approche des deux scrutins majeurs que constitueront l’élection présidentielle et les élections législatives. Pour les observateurs attentifs de la scène politique congolaise que nous sommes, certains signes ne trompent pas : annonce par les uns de leur propre candidature à la magistrature suprême, silence appuyé de certains autres qui se distinguaient jusqu’alors par des déclarations fracassantes dans les médias étrangers, mise en ordre interne en vue des scrutins à venir des mêmes formations ou partis qui avaient affirmé haut et fort leur rejet des nouvelles institutions. Tout se passe, en fait, comme si la classe politique, majorité et opposition mêlées, a pris définitivement acte de l’entrée en vigueur de la Constitution adoptée le 25 octobre dernier et se prépare d’ores et déjà aux prochaines échéances. Logique pour ce qui concerne la majorité, qui devra malgré tout resserrer ses rangs si elle veut gagner la partie de façon indiscutable, ce comportement est plus surprenant de la part d’une opposition qui clamait récemment encore son rejet farouche de la réforme institutionnelle proposée par le président de la République et approuvée massivement par les électeurs. Faut-il conclure de ce qui précède que le bon sens l’emporte désormais sur la passion partisane et que nous allons enfin vivre dans une démocratie apaisée où le débat public se déroulera dans les enceintes qui lui sont réservées et non plus dans la rue ? Peut-être en effet, mais nous avons payé trop cher dans le passé l’incapacité d’une partie de la classe politique congolaise à respecter les règles du jeu pour baisser la garde en prenant pour argent comptant les postures ou les déclarations de ses leaders. Attendons donc de voir si la raison l’a effectivement emporté sur la raison. Ce qui est certain et dont, semble-t-il, les plus farouches opposants à la Nouvelle République sont en train de prendre la juste mesure c’est que la page étant tournée, le Congo ne reviendra pas en arrière, ce dont a pris acte la communauté internationale dans son ensemble. Il reste donc très peu de temps à l’opposition pour démontrer qu’elle respecte les règles républicaines et s’en remet au peuple souverain pour approuver ou rejeter ses choix.
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