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Défi

Mercredi 23 Décembre 2015 - 9:04

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Le président Denis Sassou N’Guesso ayant indiqué, hier, aux députés de l’Assemblée nationale que le premier trimestre de l’année 2016 verra se dérouler la première étape du processus de mise en application de la nouvelle Constitution, à savoir l’élection présidentielle, le programme politique des prochains mois est désormais clairement fixé. Même si la date précise à laquelle se tiendra ce scrutin majeur n’est pas encore connue, il reste à peine trois mois à la classe politique congolaise pour se mettre en bon ordre de marche.

Question donc : ce délai est-il suffisant pour que l’opposition comme la majorité s’organisent en vue de cette échéance ? Si du côté de la majorité l’on peut sans trop de risques répondre de façon positive le doute est plus que jamais permis pour ce qui concerne l’opposition dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle reste divisée, traversée de courants divers, apparemment incapable par conséquent de s’entendre sur le nom d’un ou deux candidats crédibles auxquels une partie du corps électoral pourrait faire confiance.

Dans un pareil contexte il n’est pas impossible que cette même opposition se réfugie à nouveau dans le déni de la démocratie pratiqué lors du référendum constitutionnel. Mais il n’est pas impossible non plus qu’ayant tiré les leçons de l’attitude désastreuse adoptée par nombre de ses leaders à cette occasion, ce qui eut comme résultat d’amplifier démesurément le vote positif des citoyens le 25 octobre dernier, les partis politiques la composant décident de jouer enfin le jeu de la démocratie. Même si peu de signes vont encore dans ce sens, un pareil sursaut n’a rien d’illusoire étant donné l’importance de l’enjeu que constitue la présidentielle à venir.

En tout état de cause et quelle que soit la décision prise par ceux qui se réclament de l’opposition, le débat qui s’ouvrira lors de la campagne pour l’élection présidentielle sera décisif à bien des égards. Il permettra, en effet, de mesurer la volonté de ceux qui brigueront la magistrature suprême d’accélérer la marche en avant de notre pays, de mesurer aussi l’adhésion ou le rejet que suscite leur programme au sein du peuple congolais et, par conséquent, de fixer durablement les lignes de force au sein de la classe politique. Autant dire que le défi s’annonce énorme.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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