Opinion
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2015 (3)Mardi 29 Décembre 2015 - 15:15 Le troisième poste du bilan que nous vous présentons depuis le début de cette ultime semaine de l’année 2015 concerne la gouvernance publique et plus précisément la conduite de l’Etat. Comme toutes les nations jeunes ayant acquis leur indépendance sans que les puissances extérieures qui les avaient soumises se préoccupent de les doter des organes publics nécessaires, le Congo a dû se construire pratiquement lui-même. Même s’il a fait ces dernières années des progrès notables dans ce domaine stratégique entre tous, il a encore bien du chemin à parcourir pour que l’intérêt public l’emporte définitivement sur l’intérêt privé, pour que les administrations chargées de le gérer se consacrent corps et âmes à ce grand dessein, pour que les responsables politiques assument pleinement les responsabilités qui leur sont confiées par le peuple. L’année qui s’achève nous a peut-être permis de franchir un pas décisif dans ce domaine puisqu’elle a vu le Congo se doter d’une nouvelle Constitution qui, bien au-delà du débat sur le nombre et la durée des mandats présidentiels sur lequel s’est focalisée de façon très politique l’attention de l’opposition dite « radicale », s’attaque résolument à ces problèmes. Une lecture attentive de l’Acte fondamental du 6 novembre confirme, en effet, que la priorité des priorités auxquelles les nouvelles institutions vont désormais consacrer leurs efforts concerne la gestion de la « Res publica », de la « Chose publique ». C’est tout particulièrement à cette mission que devront s’atteler le Premier ministre et l’équipe ministérielle que celui-ci constituera sitôt franchie l’étape décisive de l’élection présidentielle. Corriger les défauts du système existant, recadrer les administrations pour qu’elles accomplissent leurs missions, mettre fin au clientélisme et à la corruption qui en découlent, réduire le plus possible les dépenses publiques de fonctionnement afin d’augmenter de façon significative les dépenses d’investissement, aider les entreprises à créer des emplois, alléger la dette publique seront les objectifs prioritaires assignés à la nouvelle gouvernance. N’en déplaise à nos détracteurs, ces réformes radicales n’auraient pas été possible si 2015 n’avait pas vu s’accomplir la rénovation de nos institutions (à suivre).
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