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Evocation : la petite histoire des réveillons d’armes dans la force publique congolaiseMercredi 30 Décembre 2015 - 14:51 Comme à l’accoutumée, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, s’adressera à la force publique, ce 31 décembre, à l’occasion du réveillon d’armes clôturant l’année 2015. Une tradition vieille de trente-ans. Evocation… Les années se succèdent mais ne se ressemblent pas. Voici 30 ans que nous assistons chaque année au réveillon d’armes qui est devenu une tradition militaire à l’initiative du président de la République chef suprême des armées. Le premier réveillon d’armes fut organisé, le 31 décembre 1985. La célébration, ce jour, du 30e anniversaire des réveillons d’armes, revêt une importance capitale pour les forces armées. C’est la compilation des trois décennies pour les éléments de la force publique qui donnent toujours le meilleur d’eux-mêmes à toutes épreuves. Ce rendez-vous enrichissant constitue pour le président Denis Sassou N'Guesso un moment propice pour la création de référentiels qui permettent à la force publique de revisiter le chemin parcouru, d’engager une réflexion intense sur les défis que nous devons relever, dans cette phase ascensionnelle vers l’émergence de notre pays. - De renforcer et de consolider la cohésion des cadres combattants de notre vaillante et dynamique armée pour la rendre plus performante et plus rayonnante. L’occasion pour le chef de l’État d’instruire le personnel de la force publique sur les activités à mener l’année prochaine après avoir écouté le rapport du chef d’état-major Général de l’année écoulée. C’est aussi, faut-il le rappeler, l’unique occasion où le chef suprême des armées peut s’entretenir directement avec la troupe. Moment de complicité et de cohésion avec les éléments de la force publique qui bénéficient du privilège de ce moment festif avec l’aéropage militaire comme un poisson dans l’eau, Denis Sassou N'Guesso a toujours su donner le ton, le rythme et la cadence. À chaque allocution, il a toujours mis un accent particulier sur la paix et la sécurité du peuple. En 1997, Denis Sassou N'Guesso qui avait hérité d’une armée lézardée à l’issue des événements douloureux qu’a connus notre pays, a eu le courage d’affirmer dans son discours à la nation le 25 Octobre que le pays était devenu exsangue. Il n’y avait plus d’armée, plus de gendarmerie, plus de police. Il fallait tout refaire. L’économie nationale également dont la machine avait perdu la denture de son engrenage n’avait plus retrouvé son sourire pétrolier d’antan. Prônant la paix, toujours la paix comme son cheval de bataille, il a lancé la réorganisation de la force publique. Le pays était pacifié et presque sécurisé du niveau 4 on est descendu du niveau 2 selon un rapport du système des Nations unies. En 2000 il a demandé qu'une étude soit faite en vue de réorganiser la force publique ; en 2001, l’armée a élaboré les textes de réorganisation avec les premiers signes de changement, des armoiries, le drapeau des facs ; en 2002, les facs et la gendarmerie changent les insignes de grades ; En 2003 retour à la caserne. La tâche était ardue, il fallait reconstruire les casernes, réhabiliter certaines structures. En 2005, le président a donné des instructions sur le contrôle des effectifs et la formation ; enfin en 2014 la promulgation de la loi de programmation militaire. Le 30e anniversaire sera également l’occasion de faire un bilan, une rétrospective, la dernière année de Septennat de la prospérité coïncide également avec les 40 ans d'intégration de la femme dans la force publique. Le 31 décembre sera aussi un signal, un symbole fort, traduisant aussi l’aspiration d’un peuple à la maitrise de son destin, surtout après le scrutin référendaire du 25 octobre où le peuple s’est prononcé pour la nouvelle République. La modernisation des infrastructures de la force publique dans les départements déjà bien enclenchée avec la politique gouvernementale de municipalisation accelérée a permis de réduire considérablement le déficit en équipements à l’intérieur du pays. Un effort a été accompli avec la délocalisation des casernes et le renforcement des capacités de la force publique par le biais de la coopération militaire. La participation des soldats congolais aux opérations de maintien de la paix a également montré à suffisance l’habilité et la dextérité d’une armée bien entrainée professionnelle et disciplinée aux yeux des Africains. Colonel Cyr Patrick Morapenda Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |