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Jeudi 7 Janvier 2016 - 17:30

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La semaine qui s’achève ayant été marquée par les traditionnelles cérémonies des vœux qui, trois jours durant, ont rassemblé autour du chef de l’Etat tout ce que le Congo compte de personnalités civiles et militaires, l’année 2016 va maintenant débuter réellement. Et comme elle sera marquée par la mise en place des institutions issues de la Constitution que notre peuple a adoptée le 25 octobre à une large majorité, tout indique dès à présent qu’elle s’inscrira dans l’Histoire du Congo comme une année charnière.

Trois raisons conduisent à ce raisonnement :

° La première est que l’élection présidentielle, prévue pour le 20 mars prochain, concrétisera les réformes institutionnelles qui constituent l’ossature du nouveau Texte fondamental. En rééquilibrant les pouvoirs au sein de l’Etat et en donnant sous diverses formes des responsabilités accrues à la société civile, ce dernier donnera un nouvel élan à notre jeune démocratie. Il nous permettra donc de tourner effectivement la page de notre Histoire qui avait vu le Congo se redresser non sans mal au sortir des guerres civiles de 1997 et 1998.

° La deuxième raison résulte de ce que la réforme du pouvoir exécutif, qui constitue l’un des principaux axes de la nouvelle Constitution, donnera au chef de l’Etat plus de temps et plus de liberté qu’il n’en avait jusqu’à présent. Assisté par un Premier ministre qui gèrera, sous son autorité, les affaires courantes de la République, le président pourra consacrer l’essentiel de son temps à la prévention et à la gestion des crises qui déstabilisent l’Afrique centrale. Il accroîtra ainsi l’influence du Congo dans la sphère africaine.

° La troisième raison est qu’ainsi gouverné, notre pays attirera vers lui infiniment plus d’investisseurs et de capitaux que ce n’était le cas jusqu’à présent. Perçu, à juste titre, comme l’un des pays les plus stables, donc les plus sûrs, de l’immense Bassin du Congo, il pourra diversifier son économie de telle façon que sa trésorerie publique ne dépende plus des seuls revenus du pétrole et du gaz. À terme rapproché, il pourrait même devenir une sorte de modèle pour les nations émergentes.

Les mois à venir infirmeront ou confirmeront ce jugement prospectif. Mais nous devons avoir tous présents à l’esprit que l’année 2016 sera décisive.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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