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Jeudi 14 Janvier 2016 - 14:23

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N’ayant pas cessé d’affirmer son opposition au changement de la Constitution  et de mettre en avant son unité dans la lutte acharnée qu’elle mène contre le pouvoir, l’on était en droit de penser que la coalition de partis connue sous le nom d’ « IDC-Frocad » se mettrait d’accord, à l’issue de son « conclave », sur le nom d’une personnalité qui porterait ses couleurs lors de l’élection présidentielle du 20 mars. Or c’est le contraire qui s’est produit au terme d’une longue, très longue semaine de débats puisque, si l’on en croit les bruits de couloir, cinq personnalités sont décidées à se lancer dans la course à la magistrature suprême.

La conclusion de ce qui précède est à ce point évidente que l’on a presque honte de l’exprimer ici et maintenant. Elle tient en une phrase lapidaire que voici : la majorité peut dormir sur ses deux oreilles puisque, quel que soit le nom de celui qui portera ses couleurs il n’aura probablement en face de lui que des fantômes aussi bavards que peu crédibles dont les véritables adversaires sont leurs propres « alliés » politiques.

Disons- le au risque de nous attirer les foudres de ceux qui pensent que rien ne doit changer dans notre pays puisque le régime en place depuis la fin de la guerre civile a su restaurer la paix et l’unité du Congo, il est dommage, regrettable même, que l’opposition radicale n’ait pas été capable de faire taire ses divergences internes pour constituer un front uni face au candidat de la majorité. Alors qu’elle avait une occasion unique de proposer au peuple congolais une vision différente de la société et de la gouvernance publique elle va de nouveau s’isoler dans une cacophonie qui rendra ses messages inaudibles pour le plus grand nombre. Non seulement elle fera ainsi le jeu de la majorité actuelle, mais encore elle videra le débat public de son sens.

Tout laisse à penser aujourd’hui que l’IDC-Frocad, qui s’affirmait comme une alternative crédible au pouvoir en place, sortira laminée du scrutin présidentiel. Et ceci ne manquera pas de poser un problème institutionnel grave puisque la démocratie repose par définition sur la coexistence pacifique d’une majorité et d’une opposition représentatives.

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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