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Lundi 18 Janvier 2016 - 14:27

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Il semble, finalement, que la classe politique congolaise se réveille, ou plutôt commence à prendre conscience de l’opportunité que lui offre la campagne pour l’élection présidentielle de faire connaître aux citoyens ses idées, ses ambitions, ses projets, sa vision du Congo de demain. La preuve nous en est fournie par les manœuvres auxquelles se livrent ses dirigeants afin de taire leurs différends internes, mais également de délivrer leur message à la population.

Faut-il conclure de ce mouvement, encore trop timide, que les responsables des formations politiques ont pris la mesure exacte de l’occasion que leur offre la présidentielle ? Evidemment non car ces mêmes responsables sont manifestement tétanisés par la possible – et probable – candidature du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, au point de concentrer sur celle-ci toute leur attention, tous leurs propos. Mais sitôt connue la décision finale du président sortant l’on peut être certain que le débat citoyen prendra l’importance que lui confère la nouvelle République. Et ce sera une très bonne chose.

Bien au-delà de l’échéance électorale qui approche ce qui est en jeu dans cette affaire n’est pas autre chose que la consolidation de notre jeune démocratie. Concentré depuis des mois sur la seule question du changement de la Constitution le débat public s’est, en effet, vidé peu à peu de sa substance. Et l’on peut être certain que s’il ne change pas radicalement dans les semaines à venir, la majorité des électeurs en âge de voter, à commencer par ceux qui appartiennent à la nouvelle génération et sur qui repose le destin du Congo à échéance de trente ou quarante ans, se détournera des urnes le jour venu.

Le Congo, ayant réussi à refaire son unité et à se lancer résolument sur la voie du modernisme, doit impérativement débattre publiquement des progrès à accomplir s’il veut préserver sa paix intérieure, poursuivre sa marche en avant, résoudre les problèmes de toute nature qui accompagnent partout dans le monde les avancées techniques, mais aussi contribuer à la prévention et à la gestion des crises dans le Bassin du Congo. Si ceux qui ambitionnent de le diriger dans cette phase critique ne le font pas, ils assumeront devant l’Histoire la plus lourde des responsabilités.
 

Prions donc le ciel pour qu’ils en prennent conscience tant qu’il en est temps.

Les Dépêches de Brazzaville

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