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JeunesseMercredi 27 Janvier 2016 - 9:39 Tout indique aujourd’hui que dans la liste des missions assignées au futur gouvernement figurera en bonne place, voire même en première position, la jeunesse avec ses ambitions et ses attentes, ses craintes et ses espoirs. Nation jeune le Congo, grâce à ses nouvelles générations, a tous les ressorts nécessaires pour s’imposer en dépit de sa taille modeste comme l’un des pays les plus dynamiques du continent. Encore faut-il qu’il se décide enfin à donner à sa jeunesse la place qui lui revient naturellement dans la société. Disons-le avec autant de calme que de détermination, l’on en est encore loin, très loin, même si ces dernières années, grâce au travail de fond accompli par le ministre Anatole Collinet Makosso, des progrès notables ont été accomplis sur ce terrain stratégique entre tous. Comme partout ailleurs dans le monde, en effet, l’abolition de l’espace et du temps qu’engendrent les nouvelles technologies de la communication fait naître chez les jeunes des ambitions sans précédent. Et si, par malheur, les pouvoirs en place ne se montrent pas capables d’y répondre, on peut être certain que les frustrations s’accumuleront à un rythme si rapide que la paix sociale volera en éclats. Les multiples dérapages de ce qu’il est convenu d’appeler « le printemps arabe » sont là pour le démontrer. Dans trois domaines au moins la nouvelle République qui est désormais la nôtre va devoir agir sans délai : le premier est celui de la formation technique et professionnelle qui, seule, procurera aux jeunes des emplois durables et rentables; le deuxième est celui de la culture qui est de façon générale la parente pauvre des pays en développement, mais qui seule permettra aux esprits jeunes de comprendre le monde dans lequel ils vivent; le troisième est celui de l’éducation civique, c’est-à-dire du respect de l’autre, sans lequel il n’y aura pas, chez nous comme ailleurs, de paix intérieure solide et durable. Mieux vaut s’en convaincre dès à présent : les années à venir devront apporter des réponses crédibles aux attentes que les jeunes ont tout naturellement du mal à formuler, mais qui commandent leur destin. Et ce travail de fond devra débuter dès que seront mises en place les institutions de la Nouvelle République.
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