Opinion

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Réalisme

Mardi 2 Février 2016 - 12:00

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Les atrocités que nous voyons se produire sous nos yeux depuis des mois en Syrie, en Irak, en Afghanistan, au Mali, en Libye et autres lieux prouvent sans discussion possible que l’heure du réalisme a sonné dans la lutte contre les extrémismes de toute nature qui plongent dans le chaos des régions entières de la planète. Si la démocratie doit un jour s’imposer dans ces pays, ce ne sera certainement pas avant que les fanatiques qui tentent d’imposer leur loi par la force brute aient été désarmés, neutralisés, éliminés même.

Cette leçon de réalisme s’impose, bien sûr, en priorité aux puissances qui ont cru pouvoir ramener la paix en faisant tomber les régimes, certes peu respectueux de la liberté de leurs citoyens, mais qui du moins faisaient régner l’ordre sur leur territoire. Elle doit aussi être méditée par l’ensemble de la communauté internationale qui laissa abattre dans des conditions plus que discutables des dictateurs tels que Saddam Hussein ou Mouhamar Kadhafi sans prévoir les désordres sans fin que ce genre d’interventions engendrerait à coup sûr dans les régions concernées.

Alors que débutent à Genève, non sans mal d’ailleurs, les négociations qui pourraient permettre de ramener la paix en Syrie, ces précédents historiques doivent non seulement être pris en compte par les « Grands » qui s’y affrontent sans le dire à fleurets mouchetés, mais aussi et surtout par tous les pays que menace aujourd’hui la montée des extrémismes religieux ou la résurgence des conflits ethniques. L’Histoire des dernières décennies a en effet prouvé une nouvelle fois que seuls des régimes forts sont capables d’empêcher les dérives de toute nature que la nature humaine porte en elle naturellement.

Ce qui précède ne veut évidemment pas dire que la violation des droits humains  est acceptable, mais seulement qu’avant d’intervenir lorsque la violence menace de déstabiliser un pays mieux vaut réfléchir à deux fois. Si tel avait été le cas dans les décennies précédentes, nous n’en serions pas là où nous sommes aujourd’hui au Levant et dans la partie nord de l’Afrique.

 

 

 

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