Opinion
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- Analyse - Xinhua
VingtJeudi 18 Février 2016 - 10:15 Ils sont vingt, vingt personnalités de droite comme de gauche qui ont exercé de hautes fonctions dans les institutions de la République française et dont l’influence ne se dément pas même s’ils ont pris quelque recul par rapport à l’exercice quotidien du pouvoir. Visiblement agacés par la façon dont leur pays se comporte en divers points du monde et par la fâcheuse tendance de ses dirigeants à donner des leçons de morale universelle, ils viennent tout juste de publier un petit, tout petit livre qui fait grand bruit dans le landernau parisien. Son titre : « Péchés capitaux ». Son sous-titre : « Les 7 impasses de la diplomatie française ». Son format : plus petit que celui d’un livre de poche. Son volume : à peine soixante-dix pages écrites en gros caractères. Son temps de lecture : une demi-heure maximum (1). Difficile d’être plus bref, n’est-il pas vrai ? Mais difficile aussi d’être plus lucide, plus percutant, plus incisif car ce livre explique pourquoi la France, ne comprenant pas le véritable sens des évènements qui marquent ce début de siècle, perd chaque jour un peu plus de son influence, de sa capacité à se faire entendre sur la scène internationale. Résumé en quelques mots de la démonstration ainsi faite : « De Charles de Gaulle à François Mitterrand la France a été un acteur majeur sur la scène mondiale. Quoi qu’il nous plaise de croire ce n’est plus le cas aujourd’hui… La France semble avoir perdu l’indépendance et l’intelligence des situations qui lui donnaient un rôle à part. Elle définit sa politique en fonction de ce qu’elle voudrait que soit le monde et non pas en partant des réalités qui font le monde. Elle ne met pas en perspective le flux continûment changeant du présent, elle extrapole le passé ou bien, faute de chercher à déceler l’avenir, elle réagit au coup par coup dans l’immédiateté. Croyant renforcer sa main en s’alignant sur plus puissant qu’elle – les Etats-Unis d’Amérique – elle y perd sa crédibilité. Légitimement forte de ses valeurs elle continue de se conférer le droit de juger les autres et de les sermonner. Pour retrouver réellement une place et un rôle il lui faut se ressaisir et définir un dessein politique à long terme. » On ne saurait être plus clair, n’est-il pas vrai ? D’autant que cet appel à la raison s’appuie sur une analyse des relations de la France avec l’Europe, les Etats-Unis, la Russie, le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Asie aussi synthétique que réaliste. À lire absolument ! Et aussi vite que possible !
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