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Continuité

Samedi 20 Février 2016 - 11:50

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Même s'il était probable que Denis Sassou N'Guesso  propose  à ses concitoyens de le reconduire à la tête de l'Etat le 20 mars, la décision annoncée vendredi devant un auditoire de jeunes enthousiastes réunis à Kintele a très certainement rassuré la majorité d'entre eux. Et cela se comprend dans la mesure où le jeu est désormais clair entre, d'un côté, ceux qui veulent que tout change sans vraiment dire comment y parvenir et, de l'autre, ceux qui pensent que dans le monde très turbulent où nous vivons le changement dans la continuité est la véritable clé du progrès.

La campagne qui débute permettra de juger qui, dans cette affaire, est réaliste, garde les pieds sur terre, ne prend pas les vessies pour des lanternes et qui, au contraire, pense que l'on peut encore vendre au peuple congolais le rêve, l'illusion, le mythe comme ce fut le cas au lendemain de la Conférence nationale souveraine  de 1991.  Alors que la plupart des observateurs se disent convaincus que l'actuel président du Congo sortira aisément vainqueur de la confrontation pacifique qui débute les semaines à venir permettront d'évaluer de façon précise les rapports de force au sein de la classe politique congolaise et, surtout, de préciser quelles actions devront être conduites demain afin que les avancées réalisées ces quinze dernières années se poursuivent, s'amplifient.

Nous n'avons évidemment pas de conseils à donner à celles et ceux qui vont briguer les suffrages des citoyens congolais, mais face à un candidat qui a démontré plusieurs décennies durant sa capacité de faire il n'est qu'une seule attitude possible : celle du réalisme, c'est-à-dire la formulation de propositions précises qui permettront à notre pays d’accélérer sa longue marche vers l’émergence. C’est très précisément ce qui est ressorti du débat qui a permis vendredi à Denis Sassou N’Guesso de répondre sans détours aux questions que lui posait une nouvelle génération de Congolais dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a pas la langue dans sa poche.

Désormais candidat officiel à sa propre succession le président de la République a clairement indiqué que la jeunesse figurera, s’il est élu, au cœur du prochain quinquennat. Il a du même coup pris une bonne longueur d’avance sur ses concurrents.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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