Opinion
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" Sans incident majeur ! "Samedi 12 Mars 2016 - 12:15 Le discours que l'on voudrait entendre, au bout des deux semaines de la campagne électorale en vue de la présidentielle du 20 mars, serait celui qui se clôturerait sur ces mots apaisants : "la campagne électorale s'est déroulée sans incident majeur sur l'ensemble du territoire national". Nous serons alors, le 19 mars, à 24 heures du scrutin qui, comme chacun le sait, opposera neuf candidats, dont le président sortant, Denis Sassou N'Guesso. Les Congolais apprécieront à cet instant le niveau de responsabilité des compatriotes, de leurs compatriotes que le destin a mis en compétition pour gravir la plus haute marche des institutions de la Nation, la présidence de la République en l'occurrence, et conduire leur destin commun les cinq prochaines années. Nous inaugurerions en toute citoyenneté la nouvelle République installée par la Constitution du 6 novembre 2015. Si, au contraire, au lieu de cela, les neuf candidats mettent en avant leur ego, s'entourent d'inconditionnels prêts à en découdre, à produire la violence, le Congo reculerait de plusieurs années. Il offrirait aux yeux de l'Afrique et du monde, l'exemple d'un pays immature qui ne mériterait le respect d'autres nations. Dans le message qu'il a adressé aux candidats à la présidentielle quelques heures avant l'ouverture de la campagne électorale, le ministre de l'Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou rappelait: " La Liberté d’expression est consacrée par notre loi fondamentale. Elle est une liberté des idées. Elle doit promouvoir les valeurs humaines et réaffirmer le rejet absolu de toutes formes de violences par les filles et fils du Congo, un et indivisible". De ce point de vue, le pari que devront tenir les neuf concurrents sera de faire en sorte qu'avant, pendant et après le scrutin, Denis Sassou N'Guesso, Anguios Nganguia Engambé, Pascal Tsaty-Mabiala, Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa, Guy-Brice Parfait Kolelas, Claudine Munari, Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou et Michel Pandi-Ngouari attendent, chacun à son QG de campagne, le verdict des urnes. Du respect qu'ils lui accorderont dépendra celui que leur voueront les Congolais qui auront voté pour eux, le 20 mars. Prions en effet que ceux qui cherchent à prendre en main les destinées du Congo entre 2016 et 2021 fassent que les joutes électorales du moment ne soient pas celles de la déchirure entre les filles et les fils de ce pays que nous aimons tant, notre bien commun le plus précieux.
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