Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
RappelLundi 4 Avril 2016 - 18:20 Que ceux qui s’opposaient à la réélection de Denis Sassou N’Guesso méditent donc sur l’évènement que nous venons de vivre dans les quartiers sud de Brazzaville où des poignées de « ninjas » ont tenté de semer le chaos, hier peu avant le lever du soleil. Qu’ils se rappellent les terribles drames qui marquèrent, à Bacongo et Makelekele, la fin des guerres civiles de 1997 et 1998. Qu’ils se remémorent aussi le travail de fourmi accompli ces quinze dernières années par les autorités congolaises afin de refermer les blessures ouvertes par cette forme de refus de l’autre qu'est le tribalisme. Qu’ils prennent, enfin, la pleine mesure de la tâche qui reste à accomplir pour que le peuple congolais soit mis définitivement à l’abri des agressions internes qui lui ont coûté si cher dans les décennies antérieures. Toutes les nations qui ont vécu des conflits internes à une époque ou une autre de leur Histoire le savent par expérience : un Etat ravagé par la violence ne se relève pas en un jour des terribles moments qu’il a vécus. Pour y parvenir il a besoin d’un Etat fort, organisé, capable de rétablir l’ordre partout où celui-ci se trouve menacé. S’il ne dispose pas d’une gouvernance interne assise sur des institutions démocratiques et des moyens de sécurité fiables – police, gendarmerie, armée, justice – capables de ramener l’ordre partout où celui-ci est menacé, il a toutes les chances de sombrer à nouveau dans le chaos. Et bien sûr, chez nous comme partout ailleurs, le président de la République joue un rôle éminent dans la mesure où s’il n’y a pas de cohérence au sommet de l’Etat, il ne peut y avoir de sécurité garantie pour la société civile. C’est précisément ce constat qui a conduit au changement de notre Constitution, le 20 octobre dernier, puis à l’élection présidentielle anticipée que nous venons de vivre dans la paix et la concorde contrairement aux alertes lancées ici et là. Jeune démocratie, le Congo a encore du chemin à parcourir s’il veut être certain que les joutes politiques, les tensions sociales, les ambitions personnelles, les haines cuites et recuites des siècles antérieurs ne perturberont pas dangereusement la vie nationale. Mieux vaut le savoir et regarder la vérité en face plutôt que de sombrer dans le rêve, l’illusion, le phantasme.
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