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Premier

Jeudi 21 Avril 2016 - 18:02

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Il est clair que la tâche du premier Premier ministre de la nouvelle République ne sera ni facile, ni agréable. D’une part, en effet, les attentes du peuple congolais sont si grandes, si pressantes, que le chef du nouveau gouvernement n’aura pas le moindre droit à l’erreur. Et, d’autre part, il lui faudra restaurer l’unité intérieure du pays que le comportement pour le moins discutable d’une partie de l’opposition a fortement dégradé ces dernières semaines.

Ce qui précède ne signifie nullement que la personnalité choisie par Denis Sassou N’Guesso ne sera pas capable de relever ce double défi, mais simplement qu’il n’y aura pas d’état de grâce pour lui, que la nouvelle équipe ministérielle sitôt constituée devra se mettre au travail sans attendre, que les actes devront primer sur les discours, que le réalisme devra impérativement constituer la colonne vertébrale de l’action gouvernementale.

Dans le moment très particulier que nous vivons, où les recettes de l’Etat se réduisent de façon dangereuse du fait de l’effondrement des cours du pétrole sur les marchés mondiaux et où les tensions de toute nature s’accumulent dans la sous-région d’Afrique centrale, le défi à relever est immense. Il l’est d’autant plus que le président de la République a dessiné, samedi dernier, une feuille de route qui est tout sauf banale et qui ne sera appliquée que si chacun des ministres, à sa place, s’investit à fond dans la mission qui lui est confiée.

C’est pourquoi, alors que l’on ne connait encore ni le nom de Premier ministre, ni la composition de l’équipe qui l’entourera l’on peut dire sans risque de se tromper que la réussite ou l’échec viendra d’abord et avant tout de la cohérence de l’Exécutif. Si les ministres jouent en solo comme ils l’ont fait trop souvent ces dernières années, les chances de concrétiser les objectifs définis par le chef de l’Etat dans son discours d’investiture seront très faibles, voire même inexistantes. Mais si, en revanche, le jeu collectif l’emporte sur le jeu individuel et si le peuple congolais le constate sur le terrain alors la victoire sera non seulement possible, mais probable, sinon même certaine.

Rarement, chez nous, les cartes ont été aussi clairement disposées sur la table politique.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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