Valeurs

Denis Sassou N’Guesso l’a dit de façon claire dans le discours qu’il prononça le 16 avril à l’issue de sa prestation de serment : la jeunesse sera au centre des préoccupations de l’Etat durant toute la durée du premier quinquennat de la nouvelle République. En termes concrets cela veut dire que l’enseignement, la santé, la formation professionnelle, l’emploi, mais aussi la culture, l’éducation civique, la morale même figureront en tête des missions confiées aux membres du gouvernement, aux administrations et de façon plus générale à la société civile.

Il faut bien admettre que dans le monde très ouvert où nous vivons, où les réseaux sociaux foisonnent grâce à Internet et où s’accroit de jour en jour l’influence des extrémismes de tous bords, les valeurs qui fondent la collectivité apparaissent de plus en plus menacées et s’avèrent de plus en plus essentielles. Seule une action concertée, déterminée, volontaire conduite par la puissance publique en liaison étroite avec les différents acteurs de la société civile peut asseoir la paix, l’unité, la tolérance sur des bases solides et durables.

L’Afrique dans son ensemble, et pas seulement le Congo, se trouve en effet confrontée, du fait de la croissance vertigineuse de ses populations, à un défi sans précédent qu’il lui faudra impérativement relever dans les décennies à venir si elle veut émerger, c’est-à-dire permettre aux peuples qui la composent de vivre mieux, de vivre bien : ce défi est celui d’assurer aux nouvelles générations l’éducation, les conditions de vie, la paix intérieure, la protection sociale sans lesquels aucun progrès ne sera possible. Elle n’y parviendra, soyons-en certains, que si ses gouvernants mettent en place des dispositifs qui garantissent aux citoyens, à tous les citoyens, qu’ils pourront vivre décemment.

Le Congo, s’il atteint dans les cinq prochaines années les objectifs fixés par le président de la République en ce qui concerne la jeunesse, s’imposera comme un modèle à l’échelle du continent. Non seulement il résoudra l’un après l’autre les problèmes auxquels il se trouve confronté dans le moment présent, mais encore il expérimentera des solutions qui pourraient ensuite s’appliquer ailleurs. S’étant doté d’institutions stables et d’une gouvernance forte, au moins dans le moyen terme, il a toutes les chances de relever le pari du siècle qui est l’accès de tous aux soins, à l’éducation, à l’emploi.