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Lundi 25 Avril 2016 - 18:05

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Il est bien évident que la désignation de Clément Mouamba comme Premier ministre du premier gouvernement de la Nouvelle République constitue un signal fort pour le peuple congolais et, de façon plus générale, pour la communauté internationale. Il signifie en effet clairement que le quinquennat qui débute sera celui de l’ouverture, du dialogue, de l’échange et donc de la démocratie au sens le plus large du terme.

Faisons par conséquent un pas de plus dans l’anticipation en écrivant ce qui suit :

  1. En bonne logique, étant donné les risques politiques personnels pris par le Premier ministre lors de la concertation nationale de Sibiti, le gouvernement qu’il proposera dans les prochains jours au président de la République sera un gouvernement d’ouverture, probablement même d’union.
  2.  Il  faut s’attendre, de ce fait, à ce que figurent dans la nouvelle équipe, au côté des  ministres et secrétaires d’Etat issus de la majorité présidentielle, des personnalités qui ont joué le jeu de la démocratie sans pour autant se réclamer du Parti congolais du travail ou de ses alliés.
  3. Si tel est bien le cas, nous assisterons dans les prochains mois à une redistribution complète des cartes sur la table du jeu politique congolais avec, d’un côté, une majorité parlementaire qui devra s’ouvrir largement et, de l’autre, une opposition qui devra enfin se structurer pour devenir crédible.

  4. Dès lors que les trois points énoncés ci-dessus s’avèreraient justes l’étape suivante du processus institutionnel engagé avec l’adoption de la nouvelle Constitution, c’est-à-dire les élections législatives et sénatoriales, devrait être retardée, ne serait-ce que pour permettre la clarification des positions.

  5. Et cette clarification pourrait, toujours en bonne logique, entrainer la remise en ordre de la majorité présidentielle elle-même grâce à la modernisation de sa principale composante, le Parti congolais du travail, qui va devoir prendre l’exacte mesure des transformations en cours dans la société congolaise s’il veut conserver sa place sur l’échiquier politique.

 

 

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