Opinion
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StatutSamedi 21 Mai 2016 - 17:12 Nous l'avons écrit ici même à plusieurs reprises, mais il n'est jamais mauvais de le répéter : l'un des principaux défis auxquels se trouve aujourd'hui confrontée notre démocratie est celui de l'émergence sur la scène politique d'une véritable opposition. Alors que la Constitution de la Nouvelle République confère à celle-ci un statut officiel et, partant, de nombreux avantages matériels l'on ne voit guère se dessiner le mouvement qui unira demain, dans un même ensemble, les formations qui se posent en adversaires du pouvoir. Tout se passe, en réalité, comme si l'échéance de l'élection présidentielle passée, ceux et celles qui tenaient le devant de la scène à grand coup de discours ont soudain baissé les bras, renonçant à défendre leurs idées et réfrénant leurs ambitions au point de déserter la scène publique. Une attitude incompréhensible lorsque l'on se remémore la violence des diatribes qui émaillèrent les deux dernières campagnes électorales. Il convient de le dire avec force même si l'on ne partage pas les idées énoncées des mois durant par les leaders des partis politiques hostiles à tout changement institutionnel, il est temps que l'opposition se ressaisisse et se rassemble. Si elle ne le fait pas rapidement elle disparaitra purement et simplement des écrans radars de la démocratie congolaise, laissant s'instaurer un vide qui pénalisera fortement celle-ci au moment même où la nation dans son ensemble aspire à une paix civile fondée sur un véritable dialogue intérieur. Une telle novation est d'autant plus indispensable que dans les mois à venir se déroulera la troisième phase du processus instauré par l'adoption de la nouvelle Constitution, à savoir le renouvellement de l'Assemblée nationale. Si l'opposition veut non seulement être présente dans cette institution mais y renforcer ses positions face à une majorité qui se sera sans doute rénovée, elle doit s'accorder avec elle-même, construire une structure viable, faire taire ses divergences internes, définir un programme cohérent, bref s'affirmer comme une force de recours. Contrairement aux apparences il reste très peu de temps pour agir à ceux et celles qui nourrissent l'ambition légitime de mener à bien cette mutation.
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