Opinion
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MémoireMercredi 8 Juin 2016 - 13:30 À ceux qui l'ont oublié, ou qui s'efforcent aujourd'hui de le faire oublier, les heures à venir rappelleront les évènements douloureux que la nation congolaise vécut il y a dix-neuf ans. Elles souligneront aussi combien sont précieuses la paix et l'unité que nous avons su rétablir au terme de conflits internes qui menacèrent de plonger notre pays dans un chaos durable. Alors que le Congo vient de se doter pacifiquement d'institutions mieux adaptées aux réalités du temps présent et aux conditions de vie qui sont les nôtres il convient de dire avec force que rien ne peut se construire de façon durable dans les sociétés humaines si la concorde ne règne pas du haut en bas de l'édifice social. Dire aussi que cette même concorde doit reposer sur une gouvernance publique équilibrée, juste, efficace, que nul ne doit s'autoriser à mettre en péril. C'est pour avoir oublié ces vérités fondamentales qu'en 1997 notre pays, ayant mis non sans mal ses pas dans le sillon de la démocratie, se retrouva brutalement en proie à de grands troubles intérieurs. Et c'est en prenant conscience des erreurs ainsi commises qu'après trois longues années de troubles intérieurs il a reformé sa cohésion intérieure, s'est lancé dans le processus de reconstruction dont nous commençons à tirer les premiers fruits, a entrepris de se moderniser pour prendre sa juste place dans le monde émergent. Conclusion de ce qui précède: rien n'est plus important aujourd'hui, dans le moment où la nouvelle République se met en place, que de respecter le devoir de mémoire. Non pour ressusciter les antagonismes qui nous firent tant de mal, mais pour rappeler à chacun d'entre nous combien la paix intérieure est précieuse. Ne nous faisons pas d'illusion : le Congo ne sera demain un pays prospère, où il fait bon vivre, que s'il garde présent à l'esprit les conséquences néfastes des erreurs commises par le passé. Alors que s'ouvre une nouvelle page de son Histoire, il doit achever de se convaincre que c'est en unissant ses forces et non en se divisant qu'il avancera.
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