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Pointe-Noire

Lundi 11 Juillet 2016 - 15:36

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Des accords qui ont été passés la semaine dernière à Beijing entre la Chine et le Congo, mais aussi des projets que conduisent sur place et depuis longtemps déjà de très grandes entreprises comme le groupe français Bolloré, il ressort que le port de Pointe-Noire sera dans le proche avenir l'un des pôles économiques les plus importants, sinon même le plus important, de tout le Golfe de Guinée. Equipé pour accueillir les navires à fort tirant d'eau, pour stocker et si nécessaire transformer sur place les produits les plus divers, acheminer ces mêmes marchandises vers Brazzaville et Kinshasa mais aussi vers nos voisins du Bassin du Congo, permettre l'exportation vers le reste du monde des matières premières et des produits agricoles dont regorge notre pays, le port autonome et la zone spéciale qui l'entoure génèreront des activités dont nous ne mesurons  assurément pas l'importance dans le moment présent.

Alors que se précisent les effets à moyen et long terme de l'énorme chantier qui a vu se moderniser en deux décennies les installations du port, se construire les voies de communication routières par où transiteront demain les innombrables cargaisons qui y arriveront ou en repartiront, se moderniser l'aéroport et se développer les zones industrielles qui entourent la capitale économique du Congo, il n'est pas trop tôt pour réfléchir aux conséquences de toute nature qui résulteront de ce bond en avant ; tout particulièrement à l'impact économique qu’aura l'apparition, au coeur de l'Afrique, d'un complexe portuaire aussi puissant que Rotterdam en Europe, New-York aux Etats-Unis, Shanghaï en Chine, Tokyo au Japon. Il est clair, notamment, que la ville de Pointe-Noire elle-même va devoir se transformer pour permettre à sa population de tirer un juste profit des transformations en cours dans son environnement immédiat.

Les tensions qui ont accompagné dans cette partie du Congo les évènements de ces derniers mois, en particulier lors de l'élection présidentielle, ont démontré qu'une partie de la population du Kouilou n'a pas encore pris la véritable mesure de la révolution qui se prépare. Il est temps, manifestement de l'inciter à le faire, si l'on veut qu'elle se mobilise à son tour pour amplifier sur le terrain le mouvement qui se dessine. Comment ? Ce n'est pas à nous, bien sûr, de le dire mais aux élus et aux représentants de l'Etat de le faire en ayant conscience que cette mobilisation sera à coup sûr l'un des instruments clés de ce changement.

 

 

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