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EspoirSamedi 6 Août 2016 - 14:00 À ceux qui doutent encore de la capacité de l'Afrique à résoudre elle-même les problèmes de santé qu'engendrent les retards accumulés depuis des siècles dans ce domaine, mais également une croissance démographique en accélération constante nous ne saurions trop conseiller de lire l'interview, exemplaire à tous égards, du Professeur Alain Deloche que publie cette semaine Jeune Afrique. Ils constateront, d'une part, qu'un puissant mouvement est en marche au sud du Sahara pour développer les institutions qui permettront demain aux enfants malades d'être soignés et guéris sur place ; d'autre part, que la communauté médicale mondiale est prête à se mobiliser afin d'accélérer ce processus dont dépend la survie de dizaines, voire même de centaines de milliers d'enfants. Professeur de médecine, chirurgien cardiaque, créateur du très renommé Service de cardiologie de l'Hôpital Georges Pompidou à Paris, cofondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde, Alain Deloche a décidé de consacrer la dernière étape de sa vie aux enfants du tiers monde qui jusqu'alors étaient voués à la mort faute de recevoir sur place les soins nécessités par leur état. Il a créé dans ce but une institution, La Chaîne de l'Espoir, qui se déploie depuis plusieurs années dans quinze pays africains et qui ouvrira en janvier prochain à Dakar le premier centre cardio-pédiatrique d'Afrique de l'Ouest. Dans son carnet de bord figure en bonne place, nous le savons, l'ouverture à Brazzaville d'un centre identique qui serait en quelque sorte le "hub" cardiologique du Bassin du Congo. Entouré d'une équipe de spécialistes qui est venue opérer à plusieurs reprises au Centre Hospitalier Universitaire de notre capitale, Alain Deloche bénéficie de puissants appuis dans les domaines les plus divers. Il considère, à juste titre, que l'avenir sanitaire de l'Afrique passe par la formation des hommes et donc par le transfert de compétences. C'est pourquoi les actions qu'il entreprend sur le continent s'inscrivent dans le temps, dans la durée, avec en toile de fond l'idée selon laquelle les Etats, surtout dans le moment présent où leurs ressources financières se réduisent de façon drastique, ne peuvent pas tout faire et doivent être relayés par de puissants donateurs. Les propos qu'il tient cette semaine dans Jeune Afrique lancent un appel clair à celles et ceux qui en ont les moyens de l'aider dans sa noble entreprise. Puisse-t-il être entendu.
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