Opinion
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Think tankJeudi 11 Août 2016 - 18:15 Ne nous cachons pas, comme l’autruche, la tête dans le sable afin de ne pas regarder la vérité en face : la prospérité du Congo ne sera garantie, dans le proche comme dans le lointain avenir, que si nos voisins immédiats parviennent à résoudre les problèmes auxquels ils se trouvent confrontés. Et ceci concerne au moins trois pays frères avec lesquels nous avons de longues, très longues frontières communes : la République démocratique du Congo, la Centrafrique, le Gabon. Pour dire les choses sans détour si l’une ou l’autre de ces nations venait à sombrer dans le désordre institutionnel, dans la haine religieuse ou dans la mésentente politique au point de se déchirer, nous Congolais de la rive droite du fleuve nous trouverions menacés de façon très directe. Aussi grands que soient les sacrifices que nous consentons pour asseoir notre propre émergence sur des bases solides nous risquerions de voir nos frontières fragilisées, notre sécurité intérieure lézardée, notre prospérité économique mise brutalement en question. La conclusion de ce qui précède est aussi claire qu’évidente : dans le même temps où les plus hautes autorités du Congo s’entremettent de façon aussi discrète qu’efficace entre les protagonistes des drames en préparation près de chez nous, elles devraient tout mettre en œuvre pour accélérer la construction de l’édifice institutionnel régional qui permettra, demain, de prévenir ou de gérer les crises dont nous voyons se dessiner les prémices. L’idée, sans doute, n’est ni originale, ni nouvelle et notre pays joue depuis longtemps un rôle important dans la réflexion qui permettra tôt ou tard la création d’une véritable communauté du Bassin du Congo. Mais les tensions qui se développent au fil des mois tout autour de nous prouvent qu’il y a urgence. De la même façon que le Congo a créé hier une revue, Géopolitique Africaine, dont la mission était – est toujours – d’accompagner cette réflexion sur le plan intellectuel, de la même façon il devrait, nous semble-t-il, créer maintenant à Brazzaville un « Think thank », autrement dit un centre de réflexion, au sein duquel se retrouveraient pour dialoguer dans un cadre non officiel diplomates, universitaires, analystes de tous bord et de toutes nationalités. Disons-le sans le moindre complexe nous sommes bien placés, nous Congolais, pour mener à bien un tel projet ; et nous savons que de grands pays comme la Chine, les Etats-Unis, la France, l’Inde, l’Italie, la Russie le soutiendraient. Alors, pourquoi attendre ?
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