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Politique (2)Jeudi 18 Août 2016 - 14:25 Conclusion - provisoire bien sûr - de ce que nous avons écrit ici même hier : l'un des problèmes que nous allons, nous Congolais, devoir résoudre en priorité dans les mois à venir est bien celui de la mise en ordre de la classe politique. Une mise en ordre qui ne dépend pas de l'Etat puisque la nouvelle Constitution contient toutes les dispositions nécessaires, mais qui incombe à la société civile elle-même. Le temps, en effet, est venu de rappeler aux partis et formations politiques de tous bords que leur responsabilité dans la conduite des affaires publiques est désormais majeure. Qu'ils soutiennent le pouvoir en place ou qu'ils s'inscrivent plus ou moins clairement dans l'opposition, les uns comme les autres doivent jouer pleinement leur rôle en contribuant activement au débat d'idées, en modernisant leurs structures internes, en veillant sur toute l'étendue du territoire national à ce que les institutions de la Nouvelle République fonctionnent correctement, en respectant les règles démocratiques sans pour autant renoncer à leurs convictions. De ce comportement citoyen dépend pour une large part la paix et la sécurité du peuple congolais. Mieux vaut regarder la vérité en face: les difficultés, les tensions internes, les drames que nous avons vécus en série depuis la Conférence nationale souveraine de 1991 ont résulté de l'incapacité d'une bonne partie de la classe politique de notre pays à admettre que le dialogue constitue le fondement de la démocratie. Nous en avons eu une nouvelle et malheureuse illustration récemment lorsque les tenants de l'opposition radicale tentèrent d'empêcher le peuple congolais de se prononcer librement sur les réformes de la gouvernance publique que leur proposait la plus haute autorité de la République. Le calme étant revenu sur la scène politique, le temps est venu pour la société civile de faire en sorte que ceux qui s'expriment en son nom traduisent ses attentes de façon intelligible et raisonnable. La tenue prochaine des élections législatives, sénatoriales et locales offre l'occasion idéale de procéder à cette réforme tout aussi fondamentale de notre gouvernance intérieure.
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