Opinion
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CriseJeudi 1 Septembre 2016 - 12:30 Elle était malheureusement prévisible et nul ne peut dire, aujourd'hui, ce qu'il en sortira. Gardons-nous donc d'anticiper sur la suite des évènements douloureux qui se déroulent au cœur du Gabon, ce pays frère avec lequel nous avons une longue très longue histoire, une longue très longue frontière commune. Penchons-nous une fois de plus, en revanche, sur la déstabilisation qui ne cesse de s'étendre dans l'une des plus vastes et des plus prometteuses communautés humaines de l'Afrique, à savoir le Bassin du Congo. Pour dire ceci qui relève du simple bon sens : si la communauté internationale ne se mobilise pas très vite pour aider les peuples de cette partie du monde à émerger, à résoudre leurs conflits internes, à régler les mille et un problèmes nés des découpages territoriaux et humains absurdes qu'imposèrent les puissances coloniales lors de la Conférence de Berlin en 1885 l'Afrique centrale deviendra l'une des zones les plus instables, les plus dangereuses de la planète. Et l'on verra se multiplier les massacres, les pillages dont l'Est de la République démocratique du Congo est le théâtre depuis deux décennies. Alors que trois pays de la sous-région - le Gabon, la Centrafrique, la RDC - sont menacés par des tensions internes qui risquent à tout moment de les faire imploser, prêcher la bonne gouvernance publique comme le font les puissances occidentales sans rien faire concrètement pour aider, sur le terrain, les peuples à améliorer leurs conditions de vie et à apaiser leurs tensions internes ne peut avoir comme résultat que d'amplifier le problème au lieu de le résoudre. Tout le monde sait que l'Afrique centrale ne trouvera une paix durable que lorsque les Etats qui la composent parviendront à créer une communauté de nations mues par la même volonté de progrès économique et social. C'est ainsi et pas autrement que les Etats-Unis d'Amérique et l'Union Européenne ont su mettre fin à leurs querelles internes et du même coup à se construire. Bien au-delà donc de la crise que traverse présentement le Gabon, réfléchissons ensemble sur la question clé qui est de savoir comment peut être accéléré le mouvement d’intégration qui seul permettra d'apaiser les conflits internes.
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