Opinion
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MenacesSamedi 3 Septembre 2016 - 12:40 À tous ceux qui, ici et ailleurs, ont critiqué âprement le président Denis Sassou N’Guesso lorsqu’il décida de changer la Constitution afin d’asseoir notre jeune démocratie sur des bases plus solides, les évènements qui se déroulent actuellement au Gabon, en Centrafrique, en République démocratique du Congo apportent la preuve qu’une telle mutation était aussi juste que nécessaire. Dénoncée par les opposants radicaux dont les cris étaient relayés complaisamment par de grands médias étrangers, la nouvelle République a fait en réalité du Congo l’un des pays les plus sûrs de cette partie de l’Afrique. Il reste, cependant, que nos voisins n’ayant pas su, eux, changer à temps leur donne politique et institutionnelle, de graves menaces pèsent sur l’immense Bassin du Congo : d’une part, en effet, le désordre institutionnel régnant chez nos plus proches voisins ne peut manquer d’avoir des répercussions plus ou moins directes sur notre propre territoire ; d’autre part, ce même désordre se trouve amplifié par l’effondrement brutal des cours de l’or noir sur les marchés mondiaux qui provoque une crise économique dont nous ne mesurons pas encore l’ampleur ; enfin, les forces obscures qui surfent sur ces désordres, et donc sur la misère humaine, afin d’accroître leur richesse en toute impunité s’agitent dans l’ombre pour amplifier la crise institutionnelle. L’erreur que nous ne devons pas commettre, dans un pareil moment, serait de croire qu’ayant mené à bien la réforme de notre mode de gouvernance publique en nous engageant, grâce au programme présidentiel de « rupture », sur la voie de la diversification de notre économie, nous sommes à l’abri des retombées possibles, sinon même probables, des crises que vivent nos plus proches voisins. Ayant des milliers de kilomètres de frontières communes avec eux et comptant des ethnies dont la colonisation a provoqué la fragmentation géographique, nous ne pouvons que subir les conséquences des troubles internes qui déchirent nos frères et, par conséquent, nous sommes exposés aux dérives qui ne peuvent manquer d’en découler. Face à ce danger très réel, il est une seule réponse possible : l’unité, la concorde, la cohésion internes. Puisse chacun de nous, à la place qui est la sienne au sein de la société congolaise, s’en convaincre définitivement.
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